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Commentaire de Fifi Brind_acier

sur Audit de la dette


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Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 juin 2014 19:34

 Merci Alinea pour cette synthèse sur la dette, la partie émergé de l’iceberg...
J’ai longtemps pensé qu’il s’agissait uniquement d’engraisser les banques privées au dépend des contribuables. Je commence à comprendre qu’il s’agit aussi de politique, au sens strict de lutte des classes qui ne dit pas son nom.

Quand des Gouvernements organisent méthodiquement la faillite budgétaire, le but final est politique : trouver une bonne excuse pour s’attaquer aux services publics, à la santé, à l’école, aux retraites, puis aux salaires, au SMIC, au CDI, aux indemnités chômage... etc

Bref à tout ce qui différencie un vieux pays de luttes sociales et d’acquis sociaux comme la France, d’un pays du Tiers monde et nous rapproche progressivement du Bangladesh.

« La France est en faillite, elle n’a plus les moyens de... », je vous laisse compléter la liste de tout ce qu’il faut supprimer ou privatiser, « quand on n’a plus les moyens de... »

Deux analyses m’ont amené à cette conclusion :
* Un texte du Guardian, de 2012, sur Victor Mundell, l’économiste qui a inventé l’euro, et qui explique, comme Sapir, que l’ euro a été inventé pour empêcher les Gouvernements de mener des politiques monétaires et budgétaires keynésiennes, qui permettraient de sortir de la crise quand elle se présente. Et qu’il s’agit de lutte des classes sous d’autres formes.

Pour mémoire, le budget de la France est sous tutelle, et l’euro est géré par la BCE. Aucun gouvernement de la zone euro ne peut donc ni dévaluer, ni pratiquer une politique de relance keynésienne !

Pas besoin de décodeur, c’est brut de décoffrage :
« Quand la crise arrivera, les Nations économiquement désarmées, n’auront plus comme solution que de dérèglementer le droit du travail, privatiser les entreprises d’Etat, réduire les impôts (ou ne pas en faire rentrer, ce qui revient au même) et envoyer les Etats Providence dans les égouts ! » 

L’UE et l’euro sont donc des armes de destruction massives de lutte de classe.

L’autre, est une analyse d’ Asselineau sur la dette et la privatisation des services publics et du patrimoine français, toujours au nom « de la faillite » des comptes publics, et avec les facilités que donnent les Traités européens.

Voilà comment, d’un pays prospère, avec des politiques de redistribution sociale, peu endetté, nous sommes devenus les vaches à lait de la finance et des multinationales...

Et comment les acquis des luttes sociales de nos anciens sont mis à la casse de manière subtile, car orchestrés par des campagnes médiatiques, pour que les Français soient bien persuadés qu’il n’y a aucune autre alternative...


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