Je vais tâcher d’exposer de façon succinte ce qui se passe réellement car, sérieux, j’en ai marre de ce blabla idéologique sans fin. On l’a déjà fait mille fois, en 2005 par exemple où l’on est allé contre le vote. Bien sûr, nous avions tort, bien sûr l’Ue nous emmenerait sur les rivages de la Félicité où l’or coule à flots même, contre notre gré. Huit ans se sont écoulés depuis et chacun peut se faire sa religion d’après son sentiment comme d’après les chiffres. Tout va de mal en pis, en tout domaine. Excepté pour les nantis.

Ce qui se passe, c’est ça : on détruit bout par bout les états-nations (sic) pour créer un super Etat lequel n’est pas nation car il n’a pas d’identité hormis celle complètement artificielle : être européen.

Les états-nations étant historiquement des états-providence, le super Etat, lui, depuis le néant, veut avoir un autre régime économique ;, lequel est gravé dans le marbre : liberté des marchés, règle de stabilité, etc. 

C’est ce qui s’est passé ces 30 dernières années CONCRETEMENT.

Toutes les invocations pour justifier ce transfert de souveraineté entre les deux parties ont été bidon.

Un jour, il faut faire ceci parce que c’est la crise ; 30 ans que j’en entends parler de celle-là, il y a des minots qui n’ont jamais entendu que ce discours. Bref, à ce stade, 30 ans de crise : il n’y a pas de crise mais une normalité. Par définition,une crise est épisodique et momentanée.

Le lendemain, c’est parce que cela amènera la prospérité ; ce fut promis mille fois,c’est toujours l’inverse qui est arrivé. Il n’y a quoi voir comment les camelots ont vendu leur monnaie de singe à l’époque. L’euro allait multiplier les pains, etc. Il a surtout fait décupler le prix de la baguette.

Aujourd’hui, c’est, par exemple, ’simplifier le mille feuille administratif’ ; prétendûment pour faire des économies, ce qui est faux. C’est pour respecter la règle communautaire ; autrement dit : ta feuille d’impôts ne baissera pas mais du service public tu perdras ; ton impôt ira simplement ailleurs.

Le but évident de ceci est de recentraliser : remettre la main sur les enveloppes, en particulier le budget social (rsa géré par les départements) etc. Pour quoi donc sinon mener une politique qui n’est pas celle de l’état-providence puisque l’état-providence c’est péché ?

De surcroît, il faut tout de même être conscient que l’application d’une réforme est coûteuse au départ et si économies il doit y avoir c’est dans 5/6 ans seulement que les résultats se verront ... si il y a résultats. Je ne veux pas être prophète mais je suis sûr que d’ici là il y aura une nouvelle...crise ou autre.

Et ce qui se passe aujourd’hui, c’est exactement ce qui s’est passé concernant l’emploi. Là où les actionnaires demandaient de façon délirante un taux de progression à deux chiffres, la Commission impose ses 3% sans prendre en compte le réel (il y a absence de croissance les deux années qui viennent donc augmentation mécanique du chômage) ; et de la même façon que l’industriel ne pouvait satisfaire les actionnaires par le marché et finissait par sabrer dans la masse salariale, la sécurité et la santé au travail, délocaliser, etc, de même les Etats pour complaire à Bruxelles détruisent des services publics ,etc, etc. C’est de paupérisation mécanique dont il est question car il y a tout un phénomène de cascade (j’ironise, ça doit être la théorie du ruissellement inversée).

Puis, il faut ouvrir les yeux quand même : de la même façon que partout où les us s’en vont installer la démocratie, cela finit en bordel, partout où l’ultralibéralisme est appliqué, cela tourne à la destruction sociale. Grèce, Portugal, Espagne, etc... D’ailleurs, les Usa, le pays phare, modèle, ultralibéral : 1/4 de pauvres à la louche, 100 millions minima !, peu de chômeurs mais plein avec des double ou triple boulots minables payés une misère, qui permettent tout juste de bouffer mais pas de se soigner. Sérieux, à bosser genre 12/14 heures jour, un destin de bête de somme. Quelle conception de l’humanité, ça relève du crime. De la même façon qu’en des temps anciens, on était serf de la naissance à la mort, aujourd’hui certains sont travailleurs pauvres du début à la fin. Ecrasé par une prétendue fatalité alors qu’une des raisons de l’avènement de la démocratie était le rejet de cette notion de fatalité.

Et les Usa, pour donner le change, ont un merveilleux outil que nous n’avons pas et qui s’appelle : photocopieuse. Pratique pour truquer, maquiller, fausser, maintenir l’illusion.

Voilà c’est la vision que chacun peut faire après 30 ans d’expérience communautaire. Pas la peine de verser dans l’hypothèse idéologique et religieuse ’non, mais allô quoi, l’ultralibérisme c’est la Voie’, pas la peine de verser dans l’acrimonie du système français cause de tous les malheurs.

D’ailleurs, ces petits diffamateurs récurrents de notre modèle social devrait cogiter ceci : la crise est globale ; le modèle français peut-il être tenu responsable de la crise à Pétouchknok ? Non, évidemment. Donc, il n’y a pas lieu de le détruire, il n’a aucune responsabilité.CQFD
De même, puisque vous prônez l’ultralibéralisme comme panacée, lesUsa sont-ils en pleine déconfiture ? Oui. Donc il n’ y a pas lieu d’adopter ce système pas du tout merveilleux.

A la fin, il faut que les masques tombent. les ultralibéraux veulent simplement la fin de l’état-providence ; la voie qu’ils empruntent est celle de la destruction des Nations ; ils ne veulent pas participer à un destin collectif et s’enrichir en vampirisant la richesse produite collectivement et rien d’autre. C’est une idéologie délinquante sui generi. Tout leur discours qui n’a aucun fond de réalité,qui ne se concrétise jamais DANS L’EXPERIENCE n’a que ce seul but et leur seule réussite, c’est justement l’Ue, la chose qui leur permettra d’accomplir leur fabuleux dessein.

(on excusera la longueur)