En Réponse à Berlande, je re-cite les propos de l’auteur de cet article :
« À force de repousser les réformes fondamentales, celles-ci deviennent plus difficiles à réaliser et à accepter. Les citoyens préfèrent garantir leurs intérêts particuliers à très court terme plutôt que de privilégier l’intérêt général à moyen terme ».
Je fais le constat ( suis-je le seul ?) que le mot « réforme », accolés des adjectifs « inévitable », « indipensable », « douloureuse » est un mot-phare, une sorte de panacée, une litanie utilisée par toutes les Instutions Internationales défendant un système de pensée économique que je qualifie, et je ne suis absolument pas le seul, d’« ultralibéral », institutions que je peux facilement citer : OCDE, OMC, CLub de Paris, G8, Banque Mondiale, FMI, sans parler de leurs gouvernements. Si vous vous intéressez à la linguistique, vous ne pouvez que constater leur adoration du mot « réforme ». Cela se traduit généralement par des politiques ayant pour seul et unique objectif, les ouvertures de marché et la réduction de l’espace des services publics.
Si vous voulez faire l’autruche, et que le terme « ultra-libéral » ne vous convient pas, libre à vous. je ne l’utilise que pour ne pas stigmatiser la philosophie libérale ni l’économie de marché mais constater des dérives de plus en plus inquiétantes, injustes et anti-démocratiques. Mais visiblement, ça ne vous suffit pas, il faut que vous m’assimiliez au Communisme.
Au lieu de vous fixer sur des mots que je n’emploie que pour essayer de décrire aussi justement que possible des réalités, vous pourriez peut-être vous intéresser à la question que je pose : de QUELLES REFORMES avons-nous besoin ? Pour cela, je peux vous renvoyer à d’autres lectures, beaucoup plus intéressantes, comme à l’article de Thibaud de Sommerville « Vers un capitalisme à visage humain » :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=8522
mais aussi le blog de l’un des commentateurs de cet article
Vous y trouverez beaucoup de matière à réflexion, loin des « vielles lunes » que vous attribuez à la gauche.
Je ne sais pas comment caractériser votre intervention. Je constate simplement que vous vous contentez de m’attribuer des « vieillez formules fatiguées de la gauche française dont je peinerais à sortir de l’ornière », sans, bien entendu, illustrer vos propos en aucune manière.
C’est le même procédé qui consite à dire que la France a sans cesse « repoussé des réformes fondamentales ». On donne une opinion marquée, censée passer pour un point de vue généralement acquis, sans jamais étayer son propos. Je re-pose aussi la question : Quelles sont ces fameuses « Réformes fondamentales » que la France repousse sans cesse ? C’est une vraie « Arlésienne ».
Personne n’a de solution miracle, mais personnellement, je pense que l’on ne pourra se forger un chemin de sortie de crise, à moyen ou long terme, qu’en se réappropriant la démocratie en en faisant en sorte que nos dirigeants prennent des décisions beaucoup plus inspirées par le souci de l’intérêt général, aujourd’hui totalement inexistant. Des procédures institutionnelles doivent donc permettre une plus grande expression du peuple (ou de l’opinion publique, si le terme ne vous plaît pas), et un alignement beaucoup plus contraint des élites sur cette expression, ce qui est le principe fondamental de la démocratie.
Comme piste, je ne saurais trop vous conseiller, par exemple, d’un pays qui a fait de très intéressants efforts de démocratie, le Vénézuela, dont voici le lien pour obtenir la Constitution, en français.
http://www.zalea.org/article.php3?id_article=576
Ne me traitez pas de quoi que ce soit sans plus argumenter vos réponses, s’il vous plaît. Le Vénézuela par ailleurs, reconnaît le principe de l’économie de marché et ne rêve absolument pas d’instaurer un régime communiste.
Je pense, humblement, qu’à partir du moment où les citoyens auront les moyens institutionnels d’intervenir beaucoup plus souvent et plus constructivement dans la politique d’un pays, il sera véritablement envisageable pour ce pays de prendre des décisions économiques et sociales plus efficaces, plus justes et sur lesquelles le consensus se fera beaucoup plus facilement. A ce moment-là, on pourra enfin discuter de solutions éventuelles et demander leur mise en application. L’approfondissement de la démocratie est un préalable absolu à toute décision qui soit respectée de tous.
Voisi par ailleurs un extrait des plus intéressants de cette Constitution (je ne vous parlerai pas celle du principe d’une éducation et d’un droit à l’eau gratuits et accessible pour tous) :
"Il est au monde une constitution - une seule, je pense - qui offre au peuple quatre modes de referendum : un referendum consultatif (sur un enjeu politique), un d’approbation (d’une loi), un d’abrogation (idem), et un révocatoire (destitution d’un responsable politique).C’est la constitution du Venezuela, adoptée à l’instigation du Président Chavez en 1999, à une large majorité parlementaire et au terme d’un vaste processus de participation populaire. En vertu de l’article 71, les matières d’importance nationale ou relevant d’un état fédéré, d’une commune ou d’un quartier peuvent être soumises à referendum consultatif, à la demande du pouvoir politique ou de seulement 10 % des électeurs et électrices.
L’article 72 de la Constitution vénézuélienne vaut la citation (traduction officieuse) : « Toutes les charges et magistratures tenues d’une élection par le peuple sont révocables. A partir de la moitié du mandat du responsable concerné, 20 % des citoyen(ne)s de la circonscription correspondante peuvent demander un referendum révocatoire pour remettre ce mandat en cause. Si le nombre de votes favorables à la révocation du mandataire dépasse celui qu’il avait récolté pour être élu et si la participation à ce referendum atteint 25 %, la révocation est acquise. Un referendum révocatoire ne peut être demandé qu’une fois au cours du mandat contesté ».
Evidemment, les pourcentages indiqués sont peut-être trop marqués. néanmoins, je retiens le principe. Ce n’est pas là de l’archéo-gauchisme, cher correspondant, ce sont là des pistes, très modernes, pour l’approfondissement de la démocratie. Avec le mandat révocable, nous ne serions pas là à attendre que ce gouvernement qui a dégoûté la majorité de notre population, finisse de pourrir sur son arbre, laissant la France en plein bloquage institutionnel. Ce gouvernement ou tout autre gouvernement dont les actions ne correspondraient pas à la défense de l’intérêt général.
09/04 19:30 - nathan52
Bonjour Cher Professeur, J’ai lu avec intérêt votre article. Je tire d’autres (...)
08/04 11:38 - bombadil
les clichés ont celà de rassurant qu’ils enferment notre pensée dans des lieux-communs où (...)
08/04 10:38 - YAKA
tout a fait d accord avec toi ERIC ! la mondialisation n est pas liberale par nature ! c est (...)
07/04 13:14 - election-presidentielle.fr
Voici les principaux articles relatifs à l’élection présidentielle publiés sur Internet (...)
05/04 12:18 - fishlord
En Réponse à Berlande, je re-cite les propos de l’auteur de cet article : « À force de (...)
05/04 00:40 - Vince
Vous parlez à la fin de votre article de notion d’accords « gagnant - gagnant ». (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération