Merci pour votre
commentaire.
Vous avez omis de
préciser que je souligne que les animaux n’ignorent pas le plaisir.
Je doute qu’ils aient, comme l’homme, une relation psycho-idéologique
avec cette « notion » devenue concept dominant la science
humaine moderne.
La question n’est pas
l’animal mais l’homme : il n’y a rien à trouver chez eux qui
puisse nous concerner, nous avons abandonné notre animalité (et
l’animalité) depuis trop longtemps pour pouvoir prétendre à
quelque proximité que ce soit.
Pour ce qui est du salon
dont vous parlez, on peut dire que l’ironie est qu’il n’a jamais été
très éloigné du laboratoire et du savant fou. Partir du vécu
n’est pas suffisant : celui de chacun peut être très différent
– sans être faux d’ailleurs.
Projeter nos désirs et
problèmes sur nos frères animaux ne me paraît pas une bonne
démarche. Je doute de la perversion animale que vous défendez
scientifiquement – à cette réserve près qu’elle peut être
transmise par l’homme, et que bientôt il n’y aura plus d’animalité
que du zoo. Et là hélas, vous aurez un peu raison, mais il faut
avouer que cette raison est assez basse.
Je ne vois pas bien ce
que vient faire DSK là dedans : en quoi un homme politique
peut-être qualifié d’encore humain au sens noble ? Bien sûr
l’observation des idéologies permet de dévoiler des mystiques mais
les choix restent limités par une qualité humaine, au sens noble,
minimum. Il y a déjà bien longtemps, quelqu’un cherchait un homme
avec une torche à la main au grand jour. Mais ces temps sont loin
déjà : aujourd’hui la science cherche des présages et des
signes mystérieux dans le fumier de laboratoire auquel nous
réduisons les animaux. La chute n’aura pas de fin.
Cordialement.