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Réponse non-violente à l’article « La quête du sens dans un monde à la dérive » de Kookaburra, AgoraVox, 19 juin 2014

Il faut toujours saluer le texte d'une personne qui cherche à comprendre et prend le risque de se jeter à l'eau du déluge des questions absurdes et essentielles à la fois qui nous submergent un peu comme un bombardement préventif précédant un « débarquement »...

Donc nous le faisons très amicalement et sincèrement. Avant d'exposer quelques réserves et nuances sans prétention mais élémentaires, tellement qu'on prend souvent ceux qui les font pour des imbéciles, comme si l'on tenait leur vérité pour définitivement anéantie, sans tenir compte de leur capacité de « résistance ».

***

« L’homme, ne serait-il que le plus évolué des mammifères, ou y a-t-il une différence essentielle qui le met au-dessus de tout animal ? »

Pourquoi y aurait-il une différence essentielle entre l'homme et l'animal qui fonderait une « supériorité » ? Pourquoi cette obsession de la supériorité humaine sur un frère d'existence ? Pour justifier une conduite partout arbitraire envers lui ?

Si l'homme a des qualités supérieures, ce n'est pas vis à vis de l'animal mais de lui-même, qui comprend, dans son espèce, le plus bas et le plus haut degré d'évolution. Et s'il « possède » des qualités supérieures, elles le sont en elles-mêmes. De plus, il ne peut – évidemment – que les partager avec les animaux qui en sont aussi « dotés ».

On voit une nuance ici, incidemment, entre deux mots : « posséder » qui suppose une maîtrise et « être doté », qui fait penser à une sorte de passivité ou inconscience qui fait peut-être, elle, plus justement nuance. Quant à savoir si cette nuance est positive ou négative dans un sens ou l'autre, là est la question : est-on supérieur de connaître ce qui fait « sa qualité supérieure » propre ?Absolument rien n'est moins sûr.

Que « nos croyances et règles morales soient déterminées par notre langue ou notre éducation » n'est jamais exact. Une culture n'est pas autodéterminée ni auto-centrée sauf dans le cas du matérialisme athée d'un humanisme « socialiste » anthropocentré que vous citez très bien, quand la société prétend fixer les valeurs supérieures intrinsèques. Le propre d'une valeur supérieure de sens est de ne pas être déterminée par l'esprit humain, mais d'ajuster celui-ci à un sens qui le dépasse infiniment, qu'il soit religieux ou scientifique d'ailleurs.

La « clarté de la liberté de choix humaine » n'est absolument pas prouvée sauf dans toute théorie aprioriste de cette liberté : elle n'est donnée que dans un état de nature heureux, s'il peut exister – tout près de celui des animaux, précisément – Cette « clarté de liberté de choix » est absolument contestable dans « l'état culturel » ou nous sommes tombés, un peu à cause de cet a priori « libéral libertaire » d'ailleurs, qui nous est imposé par notre « système d'éducation » dès la tendre enfance.

Il est plus que douteux que l'animal cherche le plaisir, s'il partage évidemment avec nous l'évitement naturel de la douleur. La recherche du plaisir est une « pathologie » purement humaine et culturelle, mystique. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne le connait pas.

Dire que notre raison nous indique que la vie a un sens est juste mais insuffisant, vu que ce qu'elle indique la dépasse naturellement et ce n'est donc pas la raison rationnelle qui permet cette juste indication. La justesse de l'indication n'a pas pour origine le sens qui nous permet de le supposer ou de le reconnaître.

Il y a d'autres « sens » que la raison intellectuelle honnête, « vérifiée » ou non déformée, qui nous permettent de conclure ou nous ouvrir aux dimensions sans mesure rationnelle qui la dépassent. Il y a l'intuition, le sentiment, la sensation, la conviction, l'imagination, la « vision », et encore la « présence » du monde, la souffrance, la maladie et le désespoir surmontés (...) d'un monde dont nous savons que nous ne ferons jamais « le tour ».

« L'étincelle de l'absolu » ne nous élève nullement « au dessus de la condition animale » mais au dessus de nous-mêmes : ce qui a toujours tenté de nous assimiler à une condition animale, c'est un matérialisme privé d'autre référence que l'animalité réduite à la raison biologique de ses « mécanismes » – ce qui d'ailleurs n'a rien à voir avec l'animalité et son sens supérieur de la vie – sens qui ne peut que nous échapper, à partir du moment où nous cherchons à nier le lien qui nous unit à l'animalité comme partie du monde, et à nous en servir comme d'une sorte de marche-pied ou de paillasson pour une humanité soit-disant meilleur que nature (du surnaturalisme humaniste au transhumanisme « comparatistes »).

L'absolu n'a rien à voir avec le doute métaphysique : la révolte métaphysique a toujours remis en question les matérialismes dans leur utopie criminelle de principe débouchant sur l'absurdité existentialiste d'un monde privé de sens. Le matérialisme n'admet rien au delà de lui-même – comme force brute sans âme ni but autre que la triste mécanique hédoniste et la cruelle théorie de sa logique fascisante. En ce sens il n'y a pas de quête pur de sens mais une pure quête de retour au sens, ce qui n'est pas pareil.

Les matérialistes sont les pires des obscurantistes : ils croient qu'ils ne croient en rien et sont prêts au pire terrorisme intellectuel et moral pour imposer ce dogme nihiliste à une humanité déracinée. Si les matérialismes peuvent être remis en question, ce n'est certainement pas à partir d'un doute et encore moins méthodique. Ce serait plutôt l'inverse.

L'angoisse du doute ne concerne pas les idéalistes mais les matérialistes idéalistes, ce qui n'est pas la même chose, l'idéalisme matérialiste comme illusion romantique décadente dans un monde ruiné par le doute, la méfiance, le mépris et la haine intellectuels de soi du nihilisme théorique et pratique, qui ne sont que la face émergente du totalitarisme de la puissance dominante de ce monde.

« Le rêve d'être soi-même son propre recommencement » est la pire des croyance, le plus bas des mythes et le plus stupide des mensonges, la pire des mystiques : c'est une mystique noire, cruelle et sanglante, comme le nazisme. Le moralisme protestant et le puritanisme narcissique révisionniste n'y changeront rien – même enrobés de jeunisme bobo-yankee, de matriarcat chamanique ou transcendantal new-âge, freudo-marxiste ou libéral libertaire, de tout accoutrement contre-culturel ou néo-conservateur geer ou pas. Le soi n'est pas un plaisir sadien.

La transcendance n'est pas un jeu vidéo ou un jeu de rôle intellectuel. Elle ne « s'espère » pas, elle se trouve au bout d'un long combat contre soi-même, dans l'évitement même du suicide que nous tend le matérialisme exterminateur dans l'absurdité piégée de ses dimensions cachées.

La philosophie seule en tant que seule philosophie est inapte à fournir quelque réponse que ce soit : elle ne peut que nier, dans le doute qu'elle s'impose négativement à elles-même, ce qu'elle ne se donne pas les moyens de comprendre. Renvoyer dos à dos une négation pure et une affirmation pure est une faute qui ne pardonne pas, par delà le charme discret mais destructeur des séductions dialectiques. La quête du sens n'est pas un raisonnement scolaire ou pire, une thèse universitaire. L'orthodoxie ne garantit rien que la plus basse soumission administrative. La vérité est ailleurs.

Les apprentis-bouddhistes n'ont aucune raison de se comporter autrement que les apprentis-sorciers occidentaux : une vérité qui se détermine et se termine dans et au présent pur ne peut rien « devenir » et n'est pas digne d'éternité. Le souci angoissé de soi n'est qu'une conséquence de la négation égoïste du monde et de sa transcendance, ici comme ailleurs, aujourd'hui comme avant.

Évidemment, tout ceci va de soi, mais ça va beaucoup mieux en le disant sans rien interdire au nom de liberté intellectuelle, implicitement ou pas. Merci donc encore pour cet article intéressant et pour ce occasion de hurler dans le silence que la vie ne sera jamais une somme nulle et qu'elle n'a pas de comptes à rendre au tribunal des idées installé dans nos tête de turcs immigrées de l'intérieur d'un monde défoncé.

 


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20 réactions à cet article    


  • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 23 juin 2014 14:33

    "Il est plus que douteux que l’animal cherche le plaisir, s’il partage évidemment avec nous l’évitement naturel de la douleur. La recherche du plaisir est une « pathologie » purement humaine et culturelle, mystique«  !
    ---------------------------------------------------
    L’éthologie ,vous l’avez étudiée où ?
    Merci
    Je vous propose une autre approche ,caméra à la main ,et sans préjugés !
    Vos propos ,livresques ,sont dominés par les idéologies dominantes à notre époque ,complètement coupées de la réalité ;pas celle des salons branchés ,évidemment !

     »La recherche du plaisir est une « pathologie » purement humaine et culturelle, mystique" !!!
    Là ,vous y allez fort ! ça repose sur quoi ?
    Merci

    Aussi je vous propose de sortir un moment des publications savantes et de jeter un coup d’œil sur mon article refusé par AgoraTV :

    Leçon d’éthologie : Pigeons Humping Dead Pigeon ( des Pigeons Sautent un Pigeon mort )
    DATE DE CRÉATION DE L’ARTICLE : 29 mai 2014  
    LES AUTEURS  
      Mao-Tsé-Toung   1 article  

    Comme je le dis sans arrêt : il faut partir du vécu ,pour éviter la tchatche banale , reine des forums du net !
    Je présente donc une vidéo que j’aurais pu filmer moi-même , car j’ai assisté à un témoignage identique au centre de Paris !
    Je parle ici de témoignage ,et non pas de spectacle ou de fait-divers ; des vérités éminemment métaphysiques de notre « programme animal »
    sont ici mises en lumière !
    Cette vidéo remplace avantageusement toute une biblio de livres savants ...pour celui qui a la capacité de savoir la lire !

    J’ai moi-même filmé une « partouze » des mêmes pigeons ( Bizet ) ce qui est ,pour le moins ,aussi remarquable !

    Ainsi d’évidence ,la nécrophilie et la « partouze » ne sont pas des perversions humaines , comme d’aucuns voudraient nous le faire croire !
    C’est beaucoup plus complexe !

    SI à ces témoignages filmés ,on ajoute l’étude d’un phénomène comme DSK ,nous avons là de manière inattendue ,
    un exemple de l’immarcescible commun ,pour le moins à une partie de l’espèce animale ,dans le domaine de la sexualité !

    http://www.youtube.com/watch?v=1m5O...

    Merci
     


    • Darkhaiker Darkhaiker 23 juin 2014 15:04

      Merci pour votre commentaire.


      Vous avez omis de préciser que je souligne que les animaux n’ignorent pas le plaisir. Je doute qu’ils aient, comme l’homme, une relation psycho-idéologique avec cette « notion » devenue concept dominant la science humaine moderne.


      La question n’est pas l’animal mais l’homme : il n’y a rien à trouver chez eux qui puisse nous concerner, nous avons abandonné notre animalité (et l’animalité) depuis trop longtemps pour pouvoir prétendre à quelque proximité que ce soit.


      Pour ce qui est du salon dont vous parlez, on peut dire que l’ironie est qu’il n’a jamais été très éloigné du laboratoire et du savant fou. Partir du vécu n’est pas suffisant : celui de chacun peut être très différent – sans être faux d’ailleurs.


      Projeter nos désirs et problèmes sur nos frères animaux ne me paraît pas une bonne démarche. Je doute de la perversion animale que vous défendez scientifiquement – à cette réserve près qu’elle peut être transmise par l’homme, et que bientôt il n’y aura plus d’animalité que du zoo. Et là hélas, vous aurez un peu raison, mais il faut avouer que cette raison est assez basse.


      Je ne vois pas bien ce que vient faire DSK là dedans : en quoi un homme politique peut-être qualifié d’encore humain au sens noble ? Bien sûr l’observation des idéologies permet de dévoiler des mystiques mais les choix restent limités par une qualité humaine, au sens noble, minimum. Il y a déjà bien longtemps, quelqu’un cherchait un homme avec une torche à la main au grand jour. Mais ces temps sont loin déjà : aujourd’hui la science cherche des présages et des signes mystérieux dans le fumier de laboratoire auquel nous réduisons les animaux. La chute n’aura pas de fin.


      Cordialement.


    • Neymare Neymare 23 juin 2014 15:38

      "Les apprentis-bouddhistes n’ont aucune raison de se comporter autrement que les apprentis-sorciers occidentaux : une vérité qui se détermine et se termine dans et au présent pur ne peut rien « devenir » et n’est pas digne d’éternité"

      Pour se permettre un tel jugement, encore faut il avoir essayé, ce qui n’est manifestement pas le cas, sinon vous sauriez ce qu’il y a dans le présent. Dans le présent, il n’y a pas besoin de devenir puisque tout est là.
      Celà étant, votre démarche de chercher sans influence est une bonne démarche, car la vérité commence là ou tout le connu (et donc le conditionnement) s’arrete. Néanmoins, il faut aller plus profond dans les choses que ce genre d’analyse superficielle, elle aussi issue du conditionnement.
      C’est votre mental qui est conditionné par ce monde, vous ne pourrez etre objectif qu’en supprimant (au moins transitoirement) le mental et les mécanismes du conditionnement, sinon votre réflexion ne vous mènera nulle part


      • Darkhaiker Darkhaiker 23 juin 2014 21:16

        Ami révolutionnaire bouddhiste du grand ou du petit Véhicule bonsoir et merci de votre commentaire. Le monde ne serait-il pas encore assez à l’envers ? Le déjantement a des limites.

        Ferez vous rouler la roue du monde sur le moyeu ?

        Cordialement.


      • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 23 juin 2014 19:15

        Merci pour votre réponse .

        Désolé ,mais vous êtes gravement atteint du virus « moderne » du partisanisme ( religion du progrès ) ,ce qui vous rend automatiquement militant ; même là ou le militantisme n’a rien à faire !
        Je remets votre phrase en exergue pour la disséquer :
        ----------------------------------------------
         « Il est plus que douteux que l’animal cherche le plaisir, s’il partage évidemment avec nous l’évitement naturel de la douleur. La recherche du plaisir est une « pathologie » purement humaine et culturelle, mystique«  !
        -----------------------------------------------
        1 ) »Il est plus que douteux que l’animal cherche le plaisir«  !
        ...ma caméra d’ethnographe ,d’éthologue , dit que l’animal cherche le plaisir ,comme l’homme ! ) !
        Moi je dis ce que me dit ma caméra ; ici de manière indiscutable ,pas les publications de »savants« intoxiqués par l’idéologie du progrès !

        2 ) »s’il partage évidemment avec nous l’évitement naturel de la douleur" ! EXACT !
        On pourrait dire ici que l’animal est bouddhiste comme l’homme ;et que son premier souci est d’échapper à la dukka !
        Jetez un coup d’œil à la métempsychose de ces mêmes bouddhistes !

        3 ) La recherche du plaisir est une « pathologie » purement humaine et culturelle, mystique !

        Avez-vous regardé la vidéo ?
        Leçon d’éthologie : Pigeons Humping Dead Pigeon ( des Pigeons Sautent un Pigeon mort )

        Que cherchent ces pigeons dans l’acte nécrophile ? d’après vous ! Merci !

        A vous lire ,
        Je vais répondre sur le pourquoi de DSK dans mon article et sur le reste !

        Encore merci pour votre réponse


        • Darkhaiker Darkhaiker 23 juin 2014 22:32

          http://www.youtube.com/watch?v=1m5O...

          La caméra montre que le pigeon ne cherche pas le plaisir mais qu’il le trouve comme il peut. Qui peut affirmer qu’il ne compense pas ? Et qu’il ne préférerait pas « un partenaire » bien vivant et frétillant pour donner un peu plus de sens à une vie sûrement très durement absurde ?


          Même si à l’arrivée tout finit dans tout, comment confondre automatisme vital à vide et quête socio-pathologique du plaisir ? Pavlovisme biologique et construction sociale du plaisir par justification scientifique de ce plaisir comme destination universelle dogmatiquement supposée de nos pulsions. Où est le lien entre le social et le biologique ? Vaporisé par un décret de loi voté dans une scientifique nuit des long-couteaux ?


          Le plaisir n’est qu’un élément, devenant vital et mécaniquement central quand tout le reste a disparu. Nous savons que la fornication était générale et aléatoire dans les prisons avant passage à la guillotine. Elle ne faisait que boucher un trou d’angoisse, rien de plus. Un pendu de frais se trouve en érection, un peu comme l’homme qui se réveille avec une vessie pleine au petit matin...avant exécution ou pas.


          Quelle conclusion tirez-vous du fait que les détenus les plus désespérés ou les plus « vifs » de nos républicaines prisons se masturbent souvent à mort ? Que la soit-disant recherche du plaisir est plus forte que le néant ? On connaît aussi les moeurs des rats dans leurs trous (…), celles des singes – nos frères si proches – derrière leurs barreaux (…) Ne voyez-vous pas l’angoisse et ce qui la fait l’instant d’un éclair, illusoirement oublier ? Ce sexe-là n’est que le cache-sexe de la pire des misères qui n’est pas d’abord sexuelle, évidemment.


          Tellement de monde cherche plus « par tous les bouts » à fuir l’ennui de ne pas vivre, qu’à trouver le si précieux nirvana d’une « fonction de l’orgasme » dont la mystique progressiste sexuelle a fait tant de viagristes intellectuels. Croyez-vous que la sexualité soit un jeu de hasard dans un monde truqué ? Que faites-vous du lien entre la mort et la sexualité, pas mythologique ou psychanalytique, non – le vrai, celui dont parlent les poètes depuis la nuit des temps jusqu’aux squelettiques « rappistes » de nos belles banlieues ?


          Ce n’est pas parce qu’il existe une sexualité qui est une négation de la négation (supposée) que celle-ci est vraie ou positive, elle n’est malade que du mal qui la nie et la dégrade. Le sens de cette sexualité me fait penser à ces canards sans tête courant proprement dans leur propre néant de décapitation. Je ne crois pas que la castration sociale liée plaisir psychologique soit un spectacle tellement « excitant » ni « exemplaire » ou « probant » de quoi que ce soit de « sensé ». Le « sens » ne serait pas perdu en dessous de la ceinture ? La Bonne Nouvelle ! La belle mystique de trottoir ! Surtout ça rapporte... pour le P.I.B final.


          Il existe bien sûr un plaisir qui n’a rien à voir avec tout ça mais pourquoi l’appelons nous ainsi ? Pour l’assimiler, l’intégrer, le « naturaliser » comme on empaille des volatiles rares ou des bêtes sauvages féroces mais « excitantes » ? La meilleure preuve de l’inanité réelle du plaisir socio-construit restera notre façon débile de le définir comme absence de souffrance. La notion a été tirée d’un proverbe d’esclavagiste arabe ou yankee ou (…) ou elle vient de chez le grand frère expérimental Pavlov ? Ou des camps de la mort et de leurs bons docteurs ?


          La dessus, pour ne pas désespérer certains survivants de chez Renault, on peut dire que Bouddha a tout dit depuis longtemps : tout ceci n’a rien à voir avec « la vraie vie » dont la jouissance est pure liberté d’être ce que l’on est dans l’impensé et l’impensable. Mais tout le monde se fout, surtout en usine moderne, de ses « conclusions objectives », qui ne sont que des vérités « livresques ».


          Cependant et pour en finir, il faut dire une fois pour toute que sans les livres nous serions depuis longtemps des robots, comme dans ces usines modèles. Et que ceux qui prétendent invalider un contenu en jugeant un contenant prétendent que l’habit ferait le moine pour tout ce qui ne serait pas livre. Sans aller jusqu’à Farenheit 451, on ne devrait pas oublier, emporté par l’ivresse révolutionnaire hédoniste d’une science sans conscience, l’époque pas si lointaine où un ordre noir brûlait les livres. Mais j’ai déjà parlé de cet « ordre » d’idées dans l’article.


          Très cordialement.


        • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 24 juin 2014 00:24

          D’abord je tiens à dire que j’apprécie beaucoup votre cordialité !
          Nous ne sommes pas tout à fait d’accord sur l’interprétation :

          « La caméra montre que le pigeon ne cherche pas le plaisir mais qu’il le trouve comme il peut. Qui peut affirmer qu’il ne pas ? Et qu’il ne préférerait pas « un partenaire » bien vivant et frétillant pour donner un peu plus de sens à une vie sûrement très durement absurde ? »

          1 )« La caméra montre que le pigeon ne cherche pas le plaisir » ???????!!!!!!!!
          Comment pouvez-vous dire ça ?
          Honnêtement ,sans conditionnement préalable ,impossible de dire ça !
          En plus on voit que ces pigeons sont bien portants et en forme ! Qui plus est !
          2 )« ...mais qu’il le trouve comme il peut » !
          a )sexualité « normale » :
          Vous voulez dire que c’est un pis-aller pour lui ! Tiens ,en comparant avec l’homme et en relative « normalité » ,on pourrait
          dire que c’est faute de mieux ,dans la difficulté ou impossibilité de pratiquer une sexualité « normale » !
          ...ça a l’air séduisant comme approche ,mais nous n’en savons rien ! Ce n’est qu’une hypothèse !
          b )sexualité « perverse » :
          chez l’homme ,celui qui « préfère » la nécrophile«  !
          idem pour le pigeon ?
          c’est possible à mon avis !Vous allez dire que je vais loin !

          3 ) »Qui peut affirmer qu’il ne compense pas«  ?
          Ce que dit ma caméra ( 3 ans d’ethnographie ou + ) !
          En 2014 pour être précis les pigeons comme les hommes ( DSK n’est ici qu’un exemple ) vivent une misère sexuelle !
          Or pour les deux ,ils vivent aussi ,généralement ,une carence de plaisir ,c’est sur !
          Donc le mot »compense « exprime ici ,une hypothèse inutile qui complexifie ,compte-tenu de ce que je viens de dire !
          4 ) »Et qu’il ne préférerait pas « un partenaire » bien vivant et frétillant «  :
          on peut le dire mais rien ne permet d’y croire avec certitude ,bien que ma caméra semble dire oui !
          Pour moi la comparaison avec l’homme est VRAI !
          5 ) » pour donner un peu plus de sens à une vie sûrement très durement absurde ?"
          Là ,vous entrez en métaphysique ; sans la métempsychose prouvée par ma caméra ,on ne peut parler
          comme ça ,sans risquer la confusion totale vis à vis de ceux qui nous lisent !

          Cordialememt et merci


        • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 24 juin 2014 05:25

           Darkhaiker

          « Je ne vois pas bien ce que vient faire DSK là dedans » !

          ---------------------------------------------------------------------------------------------------
          Préambule :
          1 )avec la nécrophilie : RIEN que je sache !

          2 )Je compare aussi les comportements humains et animaux ( ici les Biset ) dans la pratique de la « partouze » !

          DSK est un exemple sensationnel ;personne ne peut le nier !

          Sans une pipe réelle ou supposée dans un hotel des States ,il aurait été notre Président ! Ce n’est pas RIEN pour notre destin !
          ----------------------------------------------------------
          Quand j’étais en milieu universitaire ( cité ) cosmopolite ,certains s’adonnaient dans le campus à la pratique de la « partouze » !

          Un de ces groupes fut même condamné après procès ; je connaissais certains participants plus ou moins !

          Donc je connais un peu le sujet ,en dehors de ce qu’en disent certains tchatcheurs !

          Dans mon article ,je ne cache pas mon étonnement ,quand au centre de Paris ,je filme une partouze de pigeons . qui plus est avec une victime NON CONSENTANTE !

          Donc j’ai les preuves : la caméra ,ce n’est pas de la littérature , non seulement les pigeons sont nécrophiles mais encore partouzeurs !

          Résultat des courses sur AV :
          causes toujours ,tu nous intéresses ; c’est comme si j’avais pissé dans un violon !

          1 )l’oligarchie qui contrôle directement et/ou indirectement la CENSURE refuse mon article !
          2 )Je demande deux choses :

          a )que ceux qui censurent ,aient obligation de montrer leurs compétences sur le sujet censuré par leurs soins ,dans un débat avec le censuré !C’est la moindre des choses !

          Là ,on rigolerait un peu !

          2 )de publier les pseudos des censeurs  ! C’est la moindre des choses AUSSI !

          MERCI


          • Darkhaiker Darkhaiker 24 juin 2014 14:54



            J’aurai dû dire plus précisément : « la caméra ne montre pas et démontre encore moins que »... Elle ne montre que ce qu’elle montre : un fait et non son explication. Aucun humain n’est à ce jour à même de savoir ou de prouver ce qu’il cherche, derrière ses « mobiles » apparents, et même inconscients. Vous prétendez voir et savoir précisément ce qui se passe dans la tête d’un pigeon ? Êtes-vous sérieux ? Pour ce qui est des pigeons, comme de tout animal, comme vous le dites très bien et définitivement : nous ne savons rien. Et nous ne saurons rien, pas plus que sur nous-mêmes, tant que nous prétendrons avoir compris.


            Concernant les débat sur la sexualité, je ne crois pas que ce soit le sujet de mon article, mais plutôt l’idée de plaisir comme image socio-construite. Il n’y a pas de misère sexuelle spécifique, il y a une misère totale qui impacte chaque chose, chaque acte, chaque perception, chaque idée-pensé-spéculation. Rien n’est comparable, rien n’est séparé sauf celui qui compare en se situant à l’extérieur, dans une abstraction psychologique aliénante et obscurantiste, parfois très « scientifique » en apparence.


            Il n’y a pas d’absurdité catégorielle, elle touche tout le monde par ricochet et lien secret, caché. Il n’y a pas plus de métaphysique que de lois purement physiques dans tout cela. Il n’y a pas d’un côté le physique et de l’autre ce qui le dépasse : s’il en était séparé comment pourrait-il le dépasser ?


            Pour ce qui est de vos « convictions » ou de vos « preuves », je ne peux rien en dire de plus. Je ne sais pas ce qu’est un censeur : personne ne m’a jamais empêché de penser librement. j’accorde très peu d’importance à la liberté d’expression, à l’opinion officielle ou celle de l’autre en ce qui concerne ma façon de voir, qui n’a rien à voir avec tout ça : elle est ce qu’elle est et ça lui suffit pour être, comme n’importe quelle autre libre façon de voir non normalisée dans un sens ou dans un autre.


            Mais je vous remercie pour l’ensemble de vos commentaires et vous dis peut-être à bientôt pour d’autres échanges sur un autre sujet.


            Cordialement.


          • benedicte_gab 24 juin 2014 15:38

            On se calme, et prétendre faire des généralités à propos de l’ensemble des espèces vivantes (et donc de la vie) du comportement d’un groupe de pigeons que vous avez observé, serait-ce sur plusieurs années ... lol franchement c’est n’importe quoi, mais bon au vu de votre pseudo et du ton de vos posts particulièrement arrogants et plein de mépris ce n’est pas étonnant, en tout cas pour moi. Je suis sûre que les pigeons vous ont expliqué ce qu’il en était ... ah vous ne parlez pas pigeon ? mais vous savez ce qu’il en est. Les pigeons urbains proliférant dans les villes et sûrement contaminés par la pollution et les toxiques qui y pullulent ce n’est pas forcément en plus l’espèce la plus pertinente en terme de vie animale « libre » à étudier. De toute façon la nature fait naître libre, et les espèces s’organisent et évoluent en fonction de leurs paramètres, dans une diversité presque infinie, et aucune ne saurait être représentative en soi du vivant.

            Il en est de même pour les peuples humains, bien que notre culture obscurantiste, ethnocentrée et destructrice, se soit acharnée à détruite et faire disparaître une grande partie de la diversité des cultures et sociétés humaines. C’est ainsi qu’on traite également certains peuples qui pourtant pourraient nous dire ce qu’ils vivent, contrairement aux autres espèces qui ne peuvent nous le dire. Les documentaires concernant des peuples amazoniens que j’avais vu il y a une dizaine d’années sur Arte, étaient tourné comme des documentaires animaliers : on les filmait et on parlait sur eux et d’eux, sans jamais leur donner la parole ! Et oui ça m’a choqué, et d’autant plus que les rares fois où l’un d’entre eux parlait, son niveau de conscience par rapport à son vis à vis semblait largement supérieur ... ce qui n’était pas difficile en soi, mais étant donné que l’amérindien en question n’avait pas des années de scolarisation derrière lui, pourrait nous interpeller sur notre conception de l’éducation et ses résultats.

            La censure sur Agoravox, je ne peux en parler n’ayant rien publié, mais étant donné qu’on y trouve à boire et à manger (et franchement toutes tendances et croyances), c’est peut-être non l’objet de votre article, mais peut-être un problème d’argumentaire et de construction qui l’a fait rejeter ... 

            Par ailleurs, avoir connu des gens qui partouzent ne fait pas de vous un spécialiste du comportement humain, sans compter que vous dites qu’ils ont été condamnés donc qu’il est possible de supposer que cela dépassait le cadre de partouzes entre adultes consentants et peut laisser penser qu’il s’agissait de pervers ! Et si ce n’était pas le cas, vos propos le laisse penser et donc c’est à vous seul qu’incombe la mauvaise interprétation de ceux-ci. 

            Maintenant une quelconque discussion ne semble pas possible avec vous, et je ne vais pas écrire un roman sur tous les comportements des autres espèces que j’ai pu observer et dans lesquels vous auriez du mal à trouver un quelconque argument à vos fantasmes, et qui infirmeraient ce que vous voulez croire et prétendre vérité avant-première ... et qui aurait plutôt tendance à démontrer que le comportement des « civilisés auto-proclamés » relève d’une pathologie ou dégénérescence propre à notre espèce. Mais bon ça ne servirait à rien, et cela dépasserait largement le cadre d’un commentaire, il me faudrait écrire un article, voire une série d’article, et j’admets n’avoir ni le temps ni l’énergie pour le faire.

          • Darkhaiker Darkhaiker 24 juin 2014 21:29

            Bénédicte_gab


            Merci pour votre commentaire qui ramène bien à la raison et au sens communs dans une simplicité

            toute limpide et évidente. Je partage bien ce que vous dites sans avoir grand-chose à ajouter et c’est donc un plaisir non psychologique de saluer vote courage très direct et non « ségrégué » par ailleurs.


            Cordialement.


          • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 26 juin 2014 02:45

            benedicte_gab :


            « Je suis sûre que les pigeons vous ont expliqué ce qu’il en était ... ah vous ne parlez pas pigeon ? »

            ...votre conditionnement , je devrais dire formatage plutot ,ne vous permet pas d’admettre que les pigeons ,deux pour etre précis ,m’ont parlé ! 

            Travaillant avec une caméra ,les preuves sont là irréfutables ,pour qui ,et seulement pour qui dépasse ses conditionnements !
            J’ai bien sur été le premier étonné !

            J’ai trouvé l’explication dans la théorie de la métempsychose dont
            Pythagore ,entre autres ,en parle !!!

            Ici ,j’ai proposé cette réflexion : personne n’a suivi !

            CQFD

            Merci


          • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 26 juin 2014 03:27

            Ici ,j’ai proposé cette réflexion : personne n’a suivi !

            @ Kookaburra :
            « L’homme, ne serait-il que le plus évolué des mammifères, ou y a-t-il une différence essentielle qui le met au-dessus de tout animal ? »
            --------------------------------------------------
            La métempsychose bien comprise remet en question cette interrogation !
            --------------------------------------------------

            Aussi je vous propose de sortir un moment des publications savantes et de jeter un coup d’œil sur mon article refusé par AgoraTV :

            Leçon d’éthologie : Pigeons Humping Dead Pigeon ( des Pigeons Sautent un Pigeon mort )


          • epicure 25 juin 2014 21:24

            Mais c’est vrai que si les animaux ont des rapports sexuels, c’est uniquement parce qu’on leur a enseigné qu’ils devaient assurer la survie de l’espèce.
            Le chat, le chien, le lion, l’éléphant, la souris etc... chaque fois qu’ils tirent un coup ils pensent :
            « aller c’est pour le bien de la communauté »
            ou alors,
            « aller jojo il faut transmettre ton patrimoine génétique »
            Le tout dans un état émotionnel neutre., froid, calculateur...

            Si l’acte sexuel a été associé au plaisir par l’évolution, c’est bien pour favoriser les relations sexuelles entre mâles et femelles entre animaux évolués.
            Sinon si l’animal n’est pas guidé par le plaisir qu’est ce qui peut amener une gazelle à manger des fruits mûrs et devenir ivre à se mettre en danger en cas de prédateur rodant dans les parages ?
            le plaisir de consommer de l’alcool.

            pour la sexualité et le plaisir j’ai même pas eu besoin d’aller chercher ça :
            http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/biologie-chez-animaux-aussi-il-y-sexe-il-y-plaisir-44025/

            « 
            On peut tout à fait concevoir le fait que le rapport en lui-même n’a pas pour but de conduire à la jouissance. Cependant, « pour que l’acte sexuel se maintienne dans le courant évolutif, il a fallu que quelque chose vienne s’ajouter. Le plaisir y contribue parfaitement », poursuit le scientifique. »

            Sans motivation les animaux ne feraient pas grand chose, suffit de voir ce que ça donne chez un humain quand il n’a plus aucune motivation , même pas celles qui assurent sa survient, ça se voit chez certains animaux aussi. Ils se laissent mourrir de faim, de soif, ils ne font plus rien, et le sexe est le dernier de leur souci.
            Enlevez la sensation de faim à un animal et il ne cherchera plus de nourriture.

            Et même nous être humains sommes conditionnés par ceci, c’est même l’une des bases de la manipulation , jouer avec les émotions pour nous faire agir sans réfléchir au bénéfice de l’autre.
            Mais ce qui nous différencie des animaux c’est aussi que nous pouvons nous sortir de ces motivations automatiques, c’est notre libre arbitre, notre raison. En fait c’est surtout que nous sommes capables de créer des motivations qui sont extérieures aux besoins primaires naturels, au motivations animales.

            Tout n’est pas guidé par le plaisir chez les animaux, mais le plaisir fait parti des motivateurs pour inciter les animaux à répéter certains comportements, comme le sexe pour faciliter la reproduction sexuée.


            • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 26 juin 2014 02:21

              epicure :
              1 )
              « Mais c’est vrai que si les animaux ont des rapports sexuels, c’est uniquement.......
              ...Le tout dans un état émotionnel neutre., froid, calculateur... »

              Rien à dire sur cette introduction exprimée avec un certain humour !
              2 )
              « Si l’acte sexuel a été associé au plaisir par l’évolution, c’est bien pour favoriser les relations sexuelles entre mâles et femelles entre animaux évolués. »
              a )...par l’évolution ??? Darwinien  ? Merci !
              b ) les relations sexuelles entre mâles : ça n’existe pas ??? Merci

              3 )
              « 
              On peut tout à fait concevoir le fait que le rapport en lui-même n’a pas pour but de conduire à la jouissance. Cependant, « pour que l’acte sexuel se maintienne dans le courant évolutif, il a fallu que quelque chose vienne s’ajouter. Le plaisir y contribue parfaitement », poursuit le scientifique. » !
              Je ne rentre pas dans ce type de spéculation ... ;je ne peux l’expliquer en quelques mots !

              4 )
              « Sans motivation les animaux ne feraient pas grand chose, suffit de voir ce que ça donne chez un humain quand il n’a plus aucune motivation , même pas celles qui assurent sa survient, ça se voit chez certains animaux aussi. Ils se laissent mourrir de faim, de soif, ils ne font plus rien, et le sexe est le dernier de leur souci.
              Enlevez la sensation de faim à un animal et il ne cherchera plus de nourriture. »
              Je l’exprimerais peut-être différemment !

              5 )
              « Et même nous être humains sommes conditionnés par ceci, c’est même l’une des bases de la manipulation , jouer avec les émotions pour nous faire agir sans réfléchir au bénéfice de l’autre.
              Mais ce qui nous différencie des animaux c’est aussi que nous pouvons nous sortir de ces motivations automatiques, c’est notre libre arbitre, notre raison. En fait c’est surtout que nous sommes capables de créer des motivations qui sont extérieures aux besoins primaires naturels, au motivations animales. »
              Difficile de répondre rapidement !
              6 )
              Tout n’est pas guidé par le plaisir chez les animaux, mais le plaisir fait parti des motivateurs pour inciter les animaux à répéter certains comportements, comme le sexe pour faciliter la reproduction sexuée.
              ...comme le sexe pour faciliter la reproduction sexuée !
              Hébé ,je dirais que l’animal est très proche de nous sur la question !...et qu’il n’est pas programmé sexuellement que pour la reproduction !

              Merci


              • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 26 juin 2014 02:53

                ...que faites-vous des bonobos libertins ???

                Sont-ils programmés pour la seule reproduction ???

                CQFD

                Merci


                • epicure 26 juin 2014 17:09

                  non les bonobos sont la preuve de ce que je dis c’est que c’est le plaisir ( ou des réactions instinctives aux phéromones etc... ) qui motive le sexe avant le concept de reproduction.
                  Mais le bonobo est un proche parent, ils savent découpler sexe des simples rapports procréatifs.

                  Quand aux mâles qui ont des relations sexuelles, c’est toujours pareil, c’est bien que c’est le plaisir qui est le moteur de ces rapports et non un besoin conscient de procréation, puisque là on ne peut pas invoquer l’effet automatique de la réaction aux phéromones lâchés, ou autre signal , par la femelle en période d’ovulation.


                • Darkhaiker Darkhaiker 26 juin 2014 12:40

                  Merci de vos réflexions pleines de logique, de rigueur biologique et de simplicité. Hélas plus rien, ou rien du, de tout cela ne nous paraît tangible, crédible, audible ou même plausible, bien que nous

                  entendions bien certaines choses, bonnes à dire c’est d’accord, comme vraies dans un sens que nous acceptons volontiers et avec « plaisir ».


                  Tout ce qui concerne un certain bon sens dans le plaisir pris naturellement à accomplir chaque acte de satisfaction d’un appétit ou d’une fonction essentielle qui lui est aussi liée, semble en effet

                  « parfait » en soi au niveau de la fonction « perfectionnée » par et analysée de ce plaisir. Je suis d’accord. Mais il n’y a qu’une analyse rationnelle qui nous oblige à introduire une notion de plaisir «  rapportée », dans un but logique, à une fonction découpée dans la masse dynamique de la vie. Il n’y a pas de fonction dans la nature : il y a un tout où tout est lié dans une sorte de création apparemment spontanée mais orientée. Je ne peux personnellement justifier en logique les choses en fonction de cette orientation évidente. Au contraire : on dirait que chaque acte construit l’orientation et la transcende de ce qu’elle a en apparence de plus primaire jusqu’au plus « subtil ».


                  Arrivé à ce niveau, je ne ferais aucune différence entre homme et animal, si l’on accepte l’idée que le plaisir, d’ajouté serait passé d’un côté codifié en culturel, ce qui n’est pas un mal en soi. Le mal

                  pour moi est quand ce plaisir, ayant pris un certain pouvoir culturel hégémonique prétend à la fois orienter la culture et définir la vie ou la biologie, à partir d’une analyse telle que décrite plus haut.


                  C’est pourquoi aussi je suis en désaccord avec toute notion de motivation sexuelle (contradiction dans les termes) – même si effectivement, elle est très présente dans le règne animal et notamment chez les singes – en particulier chez les guenons menacées par des mâles dominant notamment, par exemple.

                  Pour ma part je ne confond pas ruse ou stratégie sexuelle liée à la peur ou la sécurité par exemple, passant par une procuration de plaisir « de remplacement », avec une jouissance équilibrée naturellement dans une vraie fonction. La motivation ou remotivation des stratégies de certaines guenons sont une sorte de

                  symbole du social en tant que social dans une fonction d’auto-protection ou de survie d’un « individu », d’un groupe ou de l’espèce. Ce n’est même pas une question de critique mais de foi : je n’y crois naturellement pas comme essentielle, profonde et « finale ».


                  Pour ces mêmes raisons je ne crois en rien à la motivation, qui me paraît être une notion tout droit sortie des sociologies d’entreprise. A observer beaucoup d’animaux, notamment les oiseaux non urbains dans leur vie quotidienne, je ne les vois nullement passant par des motivations mais libres comme l’air et spontanés comme le vent. Je ne nie pas les déterminismes : au contraire je dis que ne voyons que des nécessités, sans être sensibles à la liberté essentielle qu’elles ouvrent comme une porte magique.


                  Ainsi le sexe est-i aussi magie non analysable – non par un romantisme présupposé mais par le mystère de ses canaux et de sa sensibilité, quand l’acte s’accorde et suit le chemin de valeurs

                  supérieures  : pourquoi n’y aurait-il nulle beauté dans l’animalité ou la sexualité ? Si vous l’enlevez il ne reste plus que du plaisir pensé, calculé. Ce que donc nous nous trouvons contraint de nommer « plaisir ».


                  Etes-vous certains de plus ou mieux jouir d’une chose quand vous avez conscience du plaisir que vous éprouver ? C’est peut-être aussi ce en quoi les animaux nous sont supérieurs : ils sont liés à ce qui les dépasse, sans rupture de continuité provoqué par l’arrêt sur l’instant « suprême ». Si l’instant est suprême, ce n’est pas pour ce qu’il « renferme » mais par ce qu’il ouvre au delà de soi et du moi qui l’emprisonne dans une détermination qui nous fait peur et nous menace d’une chute imaginaire dans un état animal supposé mécanique – sans que la preuve véritable puisse d’ailleurs en être

                  apportée autrement que par une sorte de projection qui me paraît des plus arbitraires et dangereuse en ce qu’elle tend justement à nous priver « logiquement » d’une ouverture vitale au delà de nous- mêmes et des apparences objectives que nous construisons à partir de cette fermeture analytique autant que morale ou parfois religieuse (tout ça revient au même).

                  C’est pourquoi le plaisir comme il « devient » culturellement ne paraît plus être qu’une sorte de leurre psychologique à côté de la vraie vie. Qu’une majorité humaine prenne plaisir de cette situation ne serait pas si terrible si elle n’allait pas jusqu’à nier toute vérité non utilitariste le concernant, ainsi que l’essentielle fonction de compensation socialement construite autour de lui qui

                  essaie depuis un siècle de réécrire l’histoire du monde en forme de sociologie appliquée à une universelle fourmilière structuraliste remplaçant le mystères de sciences de la vie qui nous dépassent.


                  Je ne cherche évidemment pas à imposer ces intuitions pré-scientifiques mais je ne n’accepte pas qu’on les nie comme on nie l’irrationalisme de peuples pré-industriels sans lesquels aucune modernité n’aurait pu piller de richesses, de savoir-faire ou d’idée d’aucune sorte avant leur mise en boîte équationnelle. Cette réduction de tête n’est pas acceptable – surtout elle n’est pas plus digne que véritablement scientifique. Elle est encore directement responsable de l’impasse totale dans laquelle nous sommes à tous les niveaux de nos vies, et cette prise de conscience ne peut pas plus nous inciter au laxisme qu’au conformisme intellectuel : nous sommes au cœur d’un combat masqué, occulté par la puissance même d’un seul projecteur dans la nuit infinie que nous traversons.

                  Les animaux (non domestiques) ne pensent pas : ils sont et n’ont nullement besoin de savoir pourquoi ils ne sont pas, comme nous. Ils ne sont qu’ émotions alors que chez nous cette émotion est rarement sans calcul froid, c’est la part du « réchauffé ». L’instinct animal est un mystère qui n’a rien à voir avec la motivation : il est bien au dessus de ça. Êtes-vous motivés pour apprécier l’air que vous respirez ? Tout est jouissance dans ce sens et le plaisir culturel ou psychologique fait penser à ces libertés de (…) découpées dans des limite sociales piégeant le narcissisme à des fin de productivité séparée ou analytique (individuelle) purement abstraite (psychologique).

                  La faim n’est pas une sensation, elle produit des sensations : elle est une force nue, essentielle qui cherche son chemin de satisfaction pour poursuivre son voyage dans la liberté de la dépendance à dépasser en permanence – au cœur d’une lutte et d’une tension liée à la détermination incontournable des conditions. Une déviation et tout s’écroule : la culture est donc au cœur de ce voyage « chamanique  » depuis toujours, mais une culture non anthropocentrée. Sortir de ces motivations, ce que certains effectivement nomment libre arbitre ne me paraît être qu’un dépassement parfaitement naturel : la satisfaction est un chemin vers l’ailleurs, vers l’au delà, vers l’inconnu, vers un autre stade. La satisfaction est une nourriture de base, pas un point d’arrivée. Je dirais plutôt liberté dans l’équilibre et un dépassement naturel ascendant, comme passage d’un état à autres, plus subtil et plus profond.


                  C’est pourquoi croire pouvoir créer des motivations étrangères ou supérieures à l’état animal me paraît bien dangereux ou faux, et en tous cas absolument illusoire : nous ne connaissons rien de l’état animal dans ses connexions illimitées avec le monde, biologiques ou informationnelles subtiles et nous sommes sur la voie, en agissant ainsi, de perdre définitivement contact avec les sources et ressources naturelles les plus belles, les plus vraies et les plus essentielles. Une reproduction sexuée qui aurait logiquement besoin des expédients d’une telle supposée motivation me fait penser à ce film de Woody Allen où des machines auxiliaires s’affairent autour des spermatozoïdes « au travail » ou à renforcer l’érection d’un pénis défaillant. J’imagine l’hilarité de certains de nos ancêtres à l’idée qu’un pénis puisse un jour défaillir ou manquer de motivation !


                  Mais l’élevage industriel est passé par là et le parc humain rationalise l’absurde survie dans laquelle il s’est enfermé avec «  plaisir » (tout est dans l’anticipation psy). La nature ou l’animalité étaient d’abord une santé avant d’être un auxiliaire de vie « autonome inventée » au service exclusif d’un humanisme utilitariste « sanitaire ». Mais nous avons épuisé cette prodigalité, plus royalistes que le roi, nous parlons maintenant d’apprendre au

                  « vieux singe à faire la grimace » en nous vantant d’inventer la vie ou plutôt une vie nouvelle et bien sûr meilleure, « supérieure ». Nous sommes en plein mysticisme positiviste. Plus que le pouvoir

                  d’une illusion il y a là l’illusion d’un pouvoir, assis sur la destruction de toute culture naturelle et surtout de son sens profond, lié au respect de lois qui nous dépassent sans nous soumettre alors que celles de la science dite moderne nous soumettront en nous empêchant définitivement de nous dépasser.


                  On voit malheureusement très bien pourquoi : nous allons inventer une animalité humaine inédite – même dans le monde animal sauvage le plus inhumain. Mais il est bien de pouvoir encore en parler sans manier le gourdin à venir d’une post-histoire culturelle. Merci en tous cas pour vos commentaires posés et pacifiques, que je respecte en tant que tels, sans pouvoir évidemment tout partager, mais rend le débat intéressant.


                  • epicure 26 juin 2014 19:43

                    Quand je parle de motivation il ne faut pas le prendre au sens humain du terme ( « allez sois motivé ! » ), mais plutôt comme signifiant « élément moteur ».

                    Pour être plus précis j’appelle motivation, c’est ce qui différencie un animal agissant d’un animal végétatif.
                    Un mollusque qui resterait toujours au même endroit et se contenterait de filtrer l’eau de mer ou d’attraper des proies par réflexe mécanique, n’a pas besoin de motivation pour se déplacer.

                    Mai dés qu’un animal a besoin de se déplacer pour survivre ou se reproduire, il faut bien qu’il y ait quelque chose qui déclenche le déplacement au bon moment.
                    Ce qui peut motiver un animal à agir c’est soit une stimulation extérieure (un son, une vision ou la lumière, le toucher etc... ), ou une stimulation intérieure (sensation de faim, de soif, émotion , douleur, ressenti etc... ).
                    La motivation c’est la réponse à cette stimulation, c’est à dire que la réponse au stimulus génère un comportement complexe de l’animal, à la fois le déclenchement de l’action mais aussi l’entretient de cette action.

                    Il ne s’agit pas d’un simple réflexe avec une action simple (genre refermer la gueule, la tentacule lors d’un contact physique par exemple), mais le déclenchement de comportements complexes qui n’auraient pas lieu sans cette motivation.


                  • Darkhaiker Darkhaiker 26 juin 2014 23:45

                    Un animal agissant et un animal végétatif. L’observable à l’oeil nu et le non-observable ?


                    Que quelque chose se déclenche au bon moment plutôt de que rien ?

                    Stimulation extérieure ou stimulation intérieure ?

                    Pas du pavlovien mais un comportement complexe motivé ?

                    Motivé par un élément séparé du reste ?


                    Labyrinthe de l’analyse, non pas inutile mais comme le chatoiement idéel d’un mystère : une esthétique de la raison ?


                    Pour ce qui est de la motivation, ce qui impulse ou meut, transporte ou émeut, il y a le vrai et le leurre à chaque niveau. Animal ou humain, cela n’y change rien.


                    Le chasseur tend ses pièges mais ne prend que ce qu’il connaît déjà : la science n’apprend rien.

                    Elle ne devrait que décrire le vrai. Pour la raison, elle devrait laisser ça à ce qui fonde et rend nécessaire une science vraie, non autonome et loin du pouvoir. Mais on ne perçoit le cul-de-sac qu’au bout du chemin. Il est trop tard pour les demi-tours, il ne reste plus que des pieds du mur du sens. Sans échappatoire autoréférentielle. C’est un fait absolu pour la raison commune, le seul qui compte vraiment derrière illusions et leurres du savoir. Derrière la mystique dégradée d’un temps.

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