Je suis très favorable à une amélioration des règles sur la fin de vie et au droit à mourir dans la dignité.
Cependant je suis très surpris de la décision de justice qui a été rendue. Même les plus farouches partisans de l’euthanasie ne réclament pas le droit pour un médecin de mettre fin à la vie d’un patient sur sa seule décision.
En l’espèce une peine avec sursis aurait, ce me semble, été plus en conformité avec les règles d’un état de droit tout en individualisant la condamnation.
Cette affaire peut d’ailleurs être tout à fait contre-productive car elle illustre exactement les dérives que craignent les opposants à l’euthanasie. (L’absence de souhait du patient, d’accord de la famille, de collégialité de la décision).
Malgré tous ses défauts la loi Léonetti est un progrès. Les documents pour désigner une personne de confiance et donner ses directives anticipées sont ici : http://www.admd.net/admdinteractivite/directives-anticipees.html
La première urgence n’est pas de légiférer à nouveau (au risque de monter à nouveau les français les uns contre les autres) ; la priorité est de faire connaitre à chacun ses droits et de donner les moyens aux professionnels, parents et patients de choisir au mieux ensemble.