Bonjour Chalot, bonjour Credohumanisme.
Pour couper court au cas qui vaut à Chalot d’écrire cet article, je ne saurais trop conseiller à tout individu pleinement conscient, de mettre par écrit sa volonté d’être euthanasié dans les circonstances que connait Mr Lambert. Que ses proches se battent devant la Justice pour mettre ou non fin à son existence végétative n’aurait eu aucune raison d’être s’il l’avait fait.
Cela nous concerne tous dès notre accession à la majorité civile.
Mais voilà, nous sommes si démunis devant la mort du moi qu’on n’y pense pas. De mon côté, c’est fait, tant dans un document déposé chez mon notaire que via ce que je rappelle à chaque fois à mon médecin traitant. La mort m’aura, c’est sûr. Mais si je suis inconscient, au moins aurais-je pris les devants. Si je n’en ai plus que pour quelques temps, par exemple après un cancer qui n’a pas été pris à temps ou incurable dans les conditions qui sont celles de la science d’aujourd’hui, c’est à moi de décider QUAND elle m’aura et personne n’a à me mettre des bâtons dans les roues. Un suicide propre vaut mieux que des souffrances inutiles. J’espère juste que je ne changerai pas d’avis le jour où...
Quant à la loi, je m’en méfie : la législation belge permet dans certaines circonstances l’euthanasie des enfants. Les parlementaires qui ont, comme d’habitude, fait passer la discipline de parti avant leur moralité propre ont complètement éludé un débat nécessaire sur cette question si tengente et nous avons été placés devant le fait accompli, c’est scandaleux dans un sens comme dans l’autre.