Pour prendre un peu de hauteur et voir les choses d’une une autre manière, il faut lire ce court article : Trompe l’œil
extraits :
’’La pensée politique de notre temps s’est enfermée dans
l’illusion démocratique comme la cosmologie pré-copernicienne s’était
enfermée dans l’illusion géocentrique. Une fois encore des articles de
foi, ne reposant que sur des apparences, sont érigés en vérités de fait.
On sait pertinemment aujourd’hui que le concept de démocratie, tel
qu’il se définit en toute rigueur (pouvoir exercé par et pour tout le peuple
dans tous les domaines), n’a jamais trouvé nulle part, et pour cause,
sa véritable réalisation. Pas plus en Grèce il y a 25 siècles que de nos
jours dans les pays qui se flattent d’être des démocraties alors qu’ils
n’en sont que des approximations plus ou moins caricaturales. La
démocratie est au mieux, un fuyant mirage ; au pire, un leurre sans
vergogne.
’’ le moteur essentiel du mouvement social, ce sont les luttes de toute
nature par lesquelles une partie de la société (les classes possédantes)
oblige l’autre partie (les classes laborieuses) à travailler à son
profit, moyennant des miettes pour subsister. L’exploitation et
l’oppression sans fin des travailleurs suscitant résistances et
rébellions contraires à l’accumulation des profits, les classes
dominantes ont dû apprendre l’art de gouverner, c’est-à-dire de faire
collaborer des foules de travailleurs à l’intérêt des possédants. Ainsi
fut inventée « la politique », au sens que nous donnons aujourd’hui à ce
terme. Dans le cadre du système capitaliste, sous la pression
grandissante de populations de plus en plus nombreuses, il fallut aux
théologiens du régime raffiner de plus en plus les mécanismes de
dévolution et de légitimation du pouvoir pour convaincre les masses que
la société ne peut pas s’ordonner autrement qu’en tournant autour de son
centre éternel, le Capital (et ses privilégiés). Le produit de ce long
travail d’organisation politique de l’État, c’est cet édifice
incroyablement sophistiqué qu’on a osé appeler « démocratie », alors
même qu’il n’a d’autre but, en dépit des concessions gagnées de haute
lutte par les travailleurs, que de les exproprier avec leur propre
consentement, au bénéfice d’oligarchies toujours plus puissantes, tout
en « sauvant les apparences ».
C’est moi qui souligne en gras : de fait, le néolibéralisme qui n’est rien d’autre qu’une révolution conservatrice urbi et orbi,
est le nom que l’on donne à cette vaste entreprise de récupération
systémique et généralisées (via les institutions libérales en œuvre)
desdites concessions gagnées de haute lutte par les travailleurs du
passé.
ps. je suis moi-même partisan du système 50/50, à savoir 50% de libre entreprise, 50% d’étatisme ; 50% de moteur, 50% de caisse.
Mais ce n’est plus tenable puisque ce système est désormais corrompu
par des traitres à la nation entièrement soumis et toutes motivations ou
idéologies confondues, aux directivesdes institutions libérales que
j’ai évoquées.