@ ffi
Je reconnais avoir parlé un peu trop
vite : « certains peuples se sont déjà entretué lorsqu’une forme
d’ivresse les y pousse (l’hybris,
comme dirait les grecs) » : C’est vrai. On peut également rappeler
qu’un peuple seul peut également s’entretuer (Cf Massacre de la
Saint-Barthélemy…)
Ainsi, je crois bon d’ajuster la
problématique énoncée plus haut :
Croyez-vous que des peuples souverains, agissant
en connaissance de cause, choisiraient de s’entretuer dans une guerre
moderne. ?
Par
l’expression « un peuple agissant
en connaissance de cause », j’entends « un peuple dont l’opinion
publique serait vierge de toute manipulation médiatique et éducative ».
Cette précision fait notamment référence au prélude de la première guerre
mondiale avant laquelle les jeunes français étaient éduqués/endoctrinés à
souhaiter la revanche sur l’Allemagne qui avait précédemment amputer la France de l’Alsace et
la Lorraine.
Par
l’expression « guerre
moderne », j’entends faire la distinction entre guerre antique et
guerre moderne :
-
La guerre antique dont la mise en œuvre est
comparable à un sport « un peu plus brutal », reposant sur des
qualités physique (force, agilité, endurance) et des vertus morales (courage,
honneur…).
-
La guerre moderne dont la mise en œuvre est une boucherie
industrielle – façon Guernica et chantier de démolition – dans laquelle les combattants
ne sont que de la chair à canon livrée à l’alea des bombes, mortiers et autres
balles perdus. Ici, ce qui distingue le boucher du bétail n’est que le financement et, en dernier ressort, l’accès aux
armes nucléaires…
Bref,
pour le dire simplement : la volonté qu’a un peuple de faire la guerre
dépend de l’image qu’il en a. Je doute que l’image du dieu Mars soit aussi
reluisante de nos jours qu’elle ne l’était dans l’antiquité.
« C’est toujours une fraction du peuple
qui gouverne. »
Là
encore, c’est relativement vrai. Mais, l’idée sous-jacente d’un « plus de
démocratie » [par l’intermédiaire d’un vaste panel de dispositifs institutionnels]
est d’améliorer la diversité, la rotation et l’intégrité de cette « minorité »
ainsi que les pouvoirs de contrôle du peuple sur cette « minorité ».
« Tout ce que je veux, c’est que le
gouvernement soit bon. »
Le
gouvernement n’est ni bon, ni mauvais : il sert l’intérêt d’une classe
dominante. Les 40 années d’endettement
public avec intérêt ont été souhaitées par cette classe dominante et elle
souhaite à présent que le peuple continue de la payer d’une manière (en augmentant
les recettes) ou d’une autres (en diminuant les dépenses – sauf celle des
intérêts de cette dette)…