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Commentaire de Human Iste

sur Plaidoyers pour la démocratie


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Alban Dousset Human Iste 28 juin 2014 16:34

@ ffi

Je reconnais avoir parlé un peu trop vite : « certains peuples se sont déjà entretué lorsqu’une forme d’ivresse les y pousse (l’hybris, comme dirait les grecs) » : C’est vrai. On peut également rappeler qu’un peuple seul peut également s’entretuer (Cf Massacre de la Saint-Barthélemy…)

Ainsi, je crois bon d’ajuster la problématique énoncée plus haut :

Croyez-vous que des peuples souverains, agissant en connaissance de cause, choisiraient de s’entretuer dans une guerre moderne. ?

Par l’expression « un peuple agissant en connaissance de cause », j’entends « un peuple dont l’opinion publique serait vierge de toute manipulation médiatique et éducative ». Cette précision fait notamment référence au prélude de la première guerre mondiale avant laquelle les jeunes français étaient éduqués/endoctrinés à souhaiter la revanche sur l’Allemagne qui avait précédemment amputer la France de l’Alsace et la Lorraine.

Par l’expression « guerre moderne », j’entends faire la distinction entre guerre antique et guerre moderne :

  1. La guerre antique dont la mise en œuvre est comparable à un sport « un peu plus brutal », reposant sur des qualités physique (force, agilité, endurance) et des vertus morales (courage, honneur…).

  2. La guerre moderne dont la mise en œuvre est une boucherie industrielle – façon Guernica et chantier de démolition – dans laquelle les combattants ne sont que de la chair à canon livrée à l’alea des bombes, mortiers et autres balles perdus. Ici, ce qui distingue le boucher du bétail n’est que le financement et, en dernier ressort, l’accès aux armes nucléaires…

Bref, pour le dire simplement : la volonté qu’a un peuple de faire la guerre dépend de l’image qu’il en a. Je doute que l’image du dieu Mars soit aussi reluisante de nos jours qu’elle ne l’était dans l’antiquité.

 

« C’est toujours une fraction du peuple qui gouverne. »

Là encore, c’est relativement vrai. Mais, l’idée sous-jacente d’un « plus de démocratie » [par l’intermédiaire d’un vaste panel de dispositifs institutionnels] est d’améliorer la diversité, la rotation et l’intégrité de cette « minorité » ainsi que les pouvoirs de contrôle du peuple sur cette « minorité ».

 

« Tout ce que je veux, c’est que le gouvernement soit bon. »

Le gouvernement n’est ni bon, ni mauvais : il sert l’intérêt d’une classe dominante. Les 40 années d’endettement public avec intérêt ont été souhaitées par cette classe dominante et elle souhaite à présent que le peuple continue de la payer d’une manière (en augmentant les recettes) ou d’une autres (en diminuant les dépenses – sauf celle des intérêts de cette dette)…



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