Votre analyse s’avère érronée, même s’il y a des choses justes qui sont analysées.
Dire qu’il s’agit d’une guerre entre impérialistes capitalistes et anti impérialistes vient d’une conception idéologique occidentale de la politique.Vous sous estimez le fanatisme essentialiste religieux de ces pays qui n’ont pas une lecture économique de la lutte des classes comme marqueur.
Ils en en sont loin, chez eux c’est une vibration civilisationnelle.
Pour eux il y a les croyants en un kalifat pur et dur de type wahhabite (sunnite/salafiste) vs les chiites qui sont des ennemis.
Les soviétiques ont eu cette lecture simpliste en Afghanistan dans les années 80 et ils se sont plantés. Les américains aussi, qui ont favorisé les « rebelles » talibans, via le Pakistan pendant cette période n’ont pas pu récupérer le combat de Massoud car c’est inter-religieux.Ils n’ont pas le décodeur correct de ce monde.
Dans les deux cas le conflit idéologique classique issu de la guerre froide n’est utilisé par les communautés musulmanes que comme marche pied (les révolutions du printemps arabe).
Les américains animent à dessein effectivement les tensions au proche orient et en golfe persique mais ils sont de toute façon considérés comme des fils de croisés, des impurs, qui devront êtres détruits dans la prochaine étape. Les chiites d’Irak ont favorisé le renversement de Saddam mais, depuis, le pays règle ses comptes inter-religieux. Et le scénario américain s’écroule, comme en Libye 10 ans après.
Le jeu américain évolue avec les stratégies des factions religieuses pour fracturer les régimes autocratiques (surtout Chiites ennemis avérés d’Israël) et les rendre solubles à la démocratie cheval de Troie du capitalisme ; mais, à terme, c’est un jeu à somme nul. De ce point de vue, Poutine à bien compris la situation au proche orient. Il s’occupe de gérer le cas Tchétchène dans son pré-carré et c’est déjà pas mal. Pour le reste il s’assoie sur la réalité culturelle -donc religieuse- du monde arabo-musulman qui n’est ni manipulable ni récupérable pour le bénéfice des occidentaux au sens large, quelque soit le camp.