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Commentaire de grellety

sur Philosophie magazine, un premier numéro prometteur


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grellety (---.---.28.152) 5 avril 2006 14:57

A Claude Courouve,

Concernant Marc Sautet, je suis désolé, je ne comprends pas la question posée.

La vulgarisation ? Ce mot est, en soi, tout un programme, et un problème. D’abord, parce qu’il contient de vulgarité ; mais aussi de prétention. Car « vulgariser » suppose que du connaissable soit connu, et que celui qui le connaît fasse un travail de présentation et d’explication. Or, en philosophie, y a t-il vulgarisation ? Ceux qui ont prétendu être des platoniciens ont-ils fait connaître et comprendre Platon ? Ils y ont prétendu, mais de là à avoir réussi... Ceux qui ont prétendu écrire des articles de présentation de la « philosophie platonicienne » y ont-ils réussi ? Ils y ont prétendu, mais tous ces résultats sont discutables. En tout cas, celui ou celle qui vulgarise est très prétentieux... Ce magazine est-il dans cette logique ? Les explications de la rédaction en chef ne me semblent pas se situer sur ce terrain. Il y a, faire connaître les philosophes, comme d’autres le font pour des écrivains. En somme, pour un grand public novice, permettre d’avoir un premier contact avec un auteur, une oeuvre, des textes - sans jamais pouvoir remplacer une lecture personnelle et... Et puis, il y a une prétention, c’est vrai, de montrer, ou de démontrer, qu’il y a une intelligibilité réelle et utile de discours et de « savoirs » philosophiques, parce que « les philosophes permettent d’y voir plus clair ». Cette prétention là est intéressante, mais dangereuse pour celui qui l’adopte, car il faut après le prouver. Sauf que si tant de personnes dans le monde lisent, commentent, des textes philosophiques, c’est qu’ils y ont trouvé une pertinence, indisponible par ailleurs. Les prétentions de cette rédaction paraissent donc sensées et pertinentes. Restent que ce sont des prétentions qui ne sont pas plus intéressantes que cela. Ce qui importe, c’est que, dans le magazine, une pensée philosophique, donc, certes, logique, rigoureuse, mais aussi éclairante, et parfois, du coup, surprenante, soit exposée, pour être entendue et discutée. Les créateurs de ce magazine semblent en avoir conscience, et le souci. Il faut donc - wait and see ! Et faire le bilan, dans un an, après les six premiers numéros.


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