Je pense que vous parlez de la vice-présidente PS de la région Île-de-France ? Si c’est le cas, justement, il s’agit d’une personne qui a menti sur ses ressources et sa situation pour ne pas payer de surloyer. Elle s’est faite attraper et a dû quitter son logement, et c’est tant mieux !
Pour ce qui est de Chevènement, il n’est pas logé en HLM, mais dans un appartement à loyer libre (donc pas un logement social) géré par la Régie Immobilière de la Ville de Paris (ce qui est une pratique contestable : on peut considérer que les régies immobilières publiques ne devraient pas gérer de biens hors du domaine du loyer réglementé). La relative faiblesse de son loyer (1 950 € / mois pour 120 m², quand même) provient principalement du fait qu’il occupe ce logement depuis 31 ans sans discontinuer. La réévaluation annuelle du loyer étant encadrée (comme dans le privé), la hausse du loyer n’a pas suivi la hausse des prix de l’immobilier, qui font qu’aujourd’hui un appartement de cette surface serait loué à 3 000 € / mois.
Mais pas d’illusions à entretenir : quand bien même Chevènement quitterait son logement, son appartement ne serait pas reconverti en HLM, et la RIVP trouverait un nouveau locataire à 3 000 € / mois.
Enfin, concernant le surloyer, non, contrairement à ce que vous affirmez, bien souvent, ce surloyer est très prohibitif quand les revenus du locataire dépassent 150% du plafond de ressources pour l’attribution de logement social. Ce n’est pas une règle générale, ça dépend bien évidemment de l’état du marché privé localement (à Paris, vu les loyers délirants dans le marché privé, c’est extrêmement rare qu’on en arrive à des surloyers dépassant le marché privé, mais ça reste une exception, et justement cette situation fait que les locataires de HLM parisiens dont la situation s’améliore ne veulent surtout pas quitter leur logement), mais le plus souvent, conserver un logement social quand ses revenus excèdent 150% du plafond coûte plus que de déménager dans le privé.