Je suis d’accord avec votre affirmation selon laquelle les ménages sont plus avisés économiquement parlant que les professionnels mais pas qu’on puisse en faire un éloge de la démocratie.
En effet, les ménages font couramment des choix économiques (de l’achat des courses à celui d’une maison), qui ont un impact direct sur leur vie et pas les professionnels (ils doivent gagner beaucoup et perdre peu, ils peuvent se refaire...).
Ils connaissent mieux le réel car ils y sont confrontés. Il n’est donc pas étonnant qu’ils connaissent mieux un effondrement économique potentiel que les professionnels car les ménages peuvent en voir les signes annonciateurs (hausse des prix, licenciements...).
En démocratie, et donc en politique, ce n’est pas aussi simple. Chaque citoyen fait un choix individuel, dicté par ses intérêts personnels mais aussi son idéologie ou bien son sentiment personnel envers le candidat ; les citoyens n’ont, pour la plupart, jamais fait de politique ; un politique a besoin de connaissances importantes pour avoir une politique claire et efficace ; un politique doit savoir choisir avec soin ses collaborateurs ; un politique doit avoir le caractère qui convient ; il doit avoir un réseau important pour pouvoir influer sur les choses.
Je n’ai pas évoqué tous les critères pour obtenir un bon politique. Mais deux exemples flagrants montrent que le peuple, fondement de la démocratie, peut se tromper : Nicolas Sarkozy et François Hollande.
Tous deux, dans leurs domaines respectifs, ont été mauvais, ils en sont venus à empirer la situation.
Il me semble que c’est, en partie, l’ignorance des nécessités politiques qui empêchent le peuple de bien choisir ses dirigeants suprêmes. Il faudrait donc une forme de démocratie locale, ce qui mettrait alors fin à l’unicité du droit, mais cela serait mieux que la situation actuelle.