Bravo pour cette analyse, elle rejoint l’opinion que j’avais donnée en commentaire à la suite de l’article d’Alain Lambert.
Je voudrais en particulier retenir la remarque suivante :
« On pourrait d’ailleurs renverser le jugement initial et les décrire comme étant à la pointe d’une prise de conscience globale des problèmes soulevés par une économie mondialisée. »
Je pense qu’il y a beaucoup de ça dans une bonne part réaliste de nos concitoyens. Il y en a aussi beaucoup, malheureusement, qui continuent à foncer tête baissée à la suite du premier agitateur syndical (qui, lui, a les yeux rivés sur ses intérêts catégoriels) ou du premier tartuffe du politiquement correct venu. Additionnés à ceux qui souhaitent qu’on s’écarte au plus vite de certaines dérégulations qu’a tendance, malgré tout, à entraîner la mondialisation, nous arrivons à une majorité, qui nous met dans cette situation d’exposition par rapport au reste du monde.
Le problème est qu’à vouloir trop être en avance sur cette remise en cause des valeurs de « progrès économique » héritées du XXème siècle et de ses croissances débridées, nous risquons d’en faire les frais. Donc, un peu de modération et un peu plus de souplesse nous ferait moins de mal que de faire imploser l’état, comme c’est le cas actuellement. C’est bien de partir en éclaireur, mais assurons-nous qu’au moins une partie de l’avant-garde est prête à nous prêter main forte en cas de problème.