Je ne jugerai pas de la véracité des faits rapportés comme certains se permettent de le faire, de toutes façons ils sont plausibles.
Notons juste que malade mentale ou pas, la mère d’élève n’avait rien à faire dans une salle de classe...c’est un délit pénal appelé intrusion en milieu scolaire.
Le problème c’est que la volonté délibérée des divers gouvernements de droites et de gauche de ces trente dernières années de « casser du prof » en ce que l’enseignement est le dernier grand corps de fonctionnaire statutaire, s’est appuyée de façon de plus en plus marquée sur les « parents d’élèves »...
C’est facile, on met « l’élève au centre » (du moins en apparence) on répand un discours démago anti prof (toujours absents, cruels, castrateur) et on fait rentrer « le parent dans l’école...
Aussi, l’enseignant qui ne devrait à avoir de compte à rendre qu’à sa hiérarchie (et à ses élèves, mais de facto il est bien obligé de le faire à chaque seconde de face-à-face avec ses élèves) doit-il maintenant rendre des comptes aux parents...
Il n’est que de voir la dernière lubie de Hamon sur la suppression des notes...
Tout cela est délibéré, cela relève de la casse de l’école de la Republique et plus loin du système de méritocratie républicain : »à chacun selon son mérite et non à chacun selon sa naissance« .
Deux questions doivent être posées :
1) Est-il acceptable que les parents d’élève puissent rentrer dans une école comme dans un moulin ?
2) Comment se fait-il que de plus en plus d’enfants en situation sociale et éducative inquiétante soient baladés d’écoles en écoles et de classes en classes sans qu’aucun traitement de leurs problèmes ne soient mis en place d’aucunes manière ?
1) Le Maitre a une mission transmettre et évaluer des connaissance de manière égalitaire et républicaine, il est formé pour cela, et il doit pouvoir exercer cette mission en toute indépendance...aussi se servir des parents d’élève comme moyen de pression pour harceler le corps enseignant est inique et ne peut que conduire à ce genre de drames....(et aux nombreuses violences verbales et physiques qui sont maintenant quotidiennes)
2) Derrière les discours milieux de dames patronnesses, les cordons de la bourse sont de plus en plus serrés pour les jeunes de milieux populaires...On les entasse dans des établissement ghettos ou l’égalité des chances n’est même pas un rêve et de Fillon à Hamon on ne rêve que de socle commun pour ces pauvres gosses.
Pisa le dit le principal problème de l’enseignement en France c’est la discipline : le bordel en classe ce sont des enfants qui apprennent mal et qui vont à l’école la boule au ventre...résoudre ce problème, c’est accepter de dire aux parents que leurs enfants sont mal élevés/éduqués, c’est donner le pouvoir aux enseignants de se faire respecter et de sanctionner/ c’est donner les moyens à l’E.N de gérer les cas difficiles (comportements/handicap/maladie etc...)
Le faux égalitarisme »tout le monde pareil« cache une école ou les petits »bourges" vont dans le privé ou dans les bons établissements quand le populo va soit se faire emmerder par le caïd local, soit faire lui même le caïd...
Evidemment pour résoudre le problème il faut réaffirmer le cadre Républicain National de l’Ecole mais cela va contre la Statégie de Lisbonne pour l’éducation...qui veut former de la main d’oeuvre mobile et employable avec un taux marginal d’échec de 15 à 20% !
Bref, la victime d’Albi n’est pas victime d’une folle, elle est victime d’un système qui préfère laisser les folles entrer dans les écoles que dans faire le lieu protégés de la transmission et de l’élévation sociale.