Jehan
Cette digression personnel pour en illustrer une autre : La votre !
Je ne comprend pas à quoi le meurtre de cette malheureuse institutrice, victime d’une démente, a à voir, avec votre CV, et le caractère totalement suggestif émanant de votre bureau personnel des plaintes, et les remarques au sujet de vos rapports d’inspection, qu’on devine élogieux.
Grand bien vous fasse, quoique je pense que cela ne veut pas dire grand chose !
Les instituteurs honnis dont je vous parle n’ont pas disparu du paysage, tout le monde le sait, y compris vous bien sûr, tout comme vous savez que leurs rapports d’inspection, même s’ils étaient défavorables, ne seraient suivis d’aucune sanction.
C’est une particularité française, ce suivi, et cette nomination par points des enseignants ; archaïsme que seuls les nouveaux entrants, quant ils en sont victimes dénoncent......( digression encore). Tout cela va encore m’attirer moult fléchages négatifs, ces petits pics de tics auxquels je n’attache aucune importance ; seuls compte, tout comme dans un article, la rigueur, la cohérence des remarques, et cette capacité à s’extraire de ses intérêts propres, à regarder par dessus le mur, en un mot ne pas se complaire dans un esprit de corps.
Oui, effectivement je travaille en psychiatrie, et ne cherche pas à parler de ce domaine particulier quand j’écrit des articles, considérant que c’est mon domaine privé. Je sort du bois, toutefois, quand on me provoque : Et cette charge par plusieurs fois, visant à utiliser un malheureux fait divers, en l’instrumentalisant, est digne des bas du front du font national ou de la presse people.
Je connais d’ailleurs l’endroit dont vous parlez ( La Verrière). L’éducation nationale a la chance d’avoir une clinique psy à son service, s’inscrivant dans cette dynamique curieuse qui fait que certains autres corps de fonctionnaires ont des avantages sur d’autres, en vertu de points d’histoire ou de syndicalisme qui n’ont jamais été remis en cause. ( Malgré tout, elle n’est évidemment pas assez importante pour accepter tous les enseignants qui veulent se faire hospitaliser dans cette unité)
Est ce une bonne chose de rester ainsi entre collègues, même si l’on croit ainsi de se protéger, d’aller dans un endroit protégé ?
Vous y retrouverez vos confrères qui vous entretiendrons dans vos difficultés.
Au contraire, aller dans une unité du service public est pour certains une découverte, et une occasion pour certains de relativiser leurs problèmes.
Qui ne sont d’ailleurs pas forcément, évidemment, liés à l’enseignement.
Comme moi, fonctionnaire, vous faites parti des privilégiés. Ne nions tout de même pas cet avantage, au regard de gens vieillissants, largués par leur femme, au chômage, et qui n’ont, usés par un rude métier physique, même pas cette notion de sécurité et d’assistance d’un corps de métier qui les soutient dans la difficulté, autant dans la reconnaissance, que dans son aspect financier.
Je ne sais pas trop ce que vous voulez suggérez, quand vous me dites de faire un tour à La Verrière. Imaginez qu’avec plus de trente ans de métier, j’en ai vu mon compte, et qu’il m’en faudrait plus que l’expression douloureuse d’un corps de métier pour me surprendre....
De toute façon, au niveau clinique, le métier n’est qu’un élément parmi d’autres du paysage.
La maladie ne vous demande pas votre identité, votre âge, ni votre métier.
D’un endroit à l’autre, de toute façon, vous serez soigné de la même façon, médecins et infirmiers ayant suivi la même formation.
Seuls changeront peut être les conditions annexes d’hospitalisation, plus ou moins enviables, et appréciables, pour certains plus que d’autres.
Comme pour toute chose, il faut savoir ce que l’on veut !