En filigrane dans les commentaires, il me semble que l’on voit s’esquisser des éléments de solution.
Le constat est commun.
Au minimum. : « Cela ne va pas bien ».
Il y a un désaccord sur le dosage des causes. « C’est plus la faute de la société » ( capitaliste ou multidiversedurable) ou « c’est plus la faute de l’école » (manque de postes et de moyens ou idéologie interne destructrice).
Sur les effets aussi : une école nulle produirait des gamins sans avenir, contre, une société nulle compromettrai les efforts méritoires du corps enseignant, notamment en la contaminant par sa violence.
A mon avis, il y a des éléments de vérité et des affirmations contestables un peu partout. Ce qui est frappant, c’est que la volonté d’avoir raison sur le diagnostic, évacue complètement la question d’éventuelles solutions.
Or, elles existent et elles sont de deux ordres.
Le privé est très loin d’avoir autant de problèmes. Élargir les possibilité d’accès pour tous a ce système éducatif qui fonctionne mieux aurait en plus l’avantage de diminuer les couts (celui par enfant est inférieur dans le privé) tout en stabilisant le recrutement et en permettant aux enseignants de réaliser leur vocation. Il n’y a pas de fuite des profs au même niveau que dans le public. Le problème est la faisabilité de la chose. Les sucés du prive reposent sur des « communautés » enseignantes éducatives. Tous le monde, notamment les parent, est associé. C’est un modèle qui n’est pas transposable à la culture EN.
D’un point de vu social, c’est dans les secteurs qui touchent les plus défavorisés que le privé est le plus présent et le plus efficace. Enseignement agricole ( 50%) enseignement technique (Il rafle tous les prix au concours général). Clairement, l’enseignement catholique, puisqu’il faut l’appleller par son nom, est mieux adapté aux publics en difficulté. Du reste, il traine sur internet une étude d’un sociologue trotskiste qui confirme que les « pauvres » ont plus recours au privé et qu’ils y réussissent mieux. Cela se comprend aisément. Quand ton lycée carte scolaire c’est Henry IV, il faudrait être stupide pour payer une autre école. Ici, le biais, c’est qu’on parle des parents certes pauvres, mais motivés par l’école, et donc pas nécessairement représentatifs.
Mais il existe une alternative publique et laïque : l’armée et les fores de l’ordre.
Le recrutement des hommes de troupe se fait largement au sein de publics pas particulièrement favorisés, et à des niveau d’étude que l’on peut qualifier de « variables »....Dans l’étude sur la violence à l’école de l’INSEE, on voit bine qu’un des problème, c’est la difficultés de l’école à gérer des ados à l’age ou ils sont turbulent. Il n’y a plus de violence que dans la société que verbale, dans les collèges et lycées, envers les hommes, appartenant au personnels de direction ou d’encadrement. Cela suggère qu’à l’âge ou des ados, en particulier garçons, cherchent la confrontation avec l’autorité, il n’y a rien ou pas grand chose en face et que c’est surtout cela le problème. Surtout dans un milieux hyperféminisé, ou tout combat de coq est sans doute immédiatement considéré comme un violence insupportable qu’elle vienne des profs ou des élèves.
Les garçons et filles que récupère l’armée au sortir de ce capharnaüm que sont certains établissement sont les mêmes. Compte tenu des profils exigés, notamment un minimum agressivité, elle récupère même sans doute un max « d’échecs scolaires ».
Or elle parvient remarquablement a transformer des « sauvageons » en personnes raisonnablement civiles, a la fin dotées d’une formation permettant un accès à l’emploi etc... A adapter des publics indifférenciés pour répondre a ses besoins tout en leur assurant des perspectives d’avenir et de choix.
Le tout avec des personnels d’encadrement notoirement insuffisants et dont le niveau de vie est en moyenne de 18% inférieur a celui des autres fonctionnaires ( étude sur le recrutement aux armées).
Toute personne qui a trainé récemment dans un caserne de soldat ou de pompier ou un commissariat de police confirmera à quel point c’est hallucinant. Tous le monde dit bonjour s’il vous plait, merci ! Cela en devient choquant tant c’est inhabituel.
Un grand message d’espoir donc. Sans privatiser nécessairement l’école publique, sans envoyer la Légion dans les collèges, nous savons qu’il existe des méthodes pédagogiques qui fonctionnent et dont on peur s’inspirer si on veut faire de nos école ce qu’elles doivent être. Des écoles.
Le seul obstacle est donc politique. Dés que l’EN cessera de se considérer comme l’outil de transformation de la société au lieu d’avoir la modestie de se considérer comme l’outil qui doit donner aux enfant les possibilités de participer à sa construction suivant leurs propres choix, on pourra aller de l’avant.
Bien sur, le préalable est de se débarrasser des alter gauchos qui instrumentalisent l’école dans le cadre de leur combat plus large pour la destruction d’une société qu’ils n’aiment pas plutôt que de s’intéresser à ses problèmes.
On peut résumer ce drame par une formule : la mixité sociale n’est pas un objectif pédagogique mais un objectif idéologique.C’est au cœur du refus de ces gens d’améliorer notre école.
L’idée un « tiers de nuls, un tiers de moyens un tiers de bons » qui est le nouveau paravent de l’idée qu’il ne faut pas de sélection parce que « c’est socialement injuste » et autre absurdités bourdeusienne.
Il est évident que des publics plus en difficultés nécessitent d’autres moyens, d’autres méthode que des classes de « petits bourgeois » sur doués. Le simple fait qu’ils raisonnent dans ces termes, étant en soi une preuve de leur indifférence aux plus défavorisés. Parce que n’importe quel prof sait que des nuls, il y en a aussi chez les gosses de riches...Mais ceux la, ont les moyens d’échapper aux griffes de l’éducation nationale.
La réforme de l’école passe donc par une rééducation de ses personnels les plus atteints, autour de deux messages simples : « service public, service du public », « l’école républicaine appartient aux citoyens et pas a ses employés ».
Ce ne sera pas de la tarte, mais on devrait pouvoir y arriver. La pression sociale devient trop forte pour qu’ils tiennent encore longtemps.
13/07 21:56 - Le Gaïagénaire
@ Jehan, Je vous ai trouvé un collègue : http://www.youtube.com/watch?v=BnC6IABJXOI#t=24
13/07 03:49 - Le Gaïagénaire
13/07 00:25 - Jehan De Beauce
Une vingtaine de « moinsseurs » sont donc venus repasser mes coms’ systèmatiquement... on (...)
13/07 00:22 - Jehan De Beauce
12/07 15:44 - Le Gaïagénaire
Autre temps autre moeurs http://politicobs.canalblog.com/archives/2008/07/05/9826159.html (...)
12/07 00:08 - lermontov
@ Gaïagénaire ’Je m’accroche très fort à mon Moi bigarré, je crains de faire une (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération