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Commentaire de Wilemo

sur La confiance, c'est maintenant !


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Wilemo Wilemo 10 juillet 2014 11:45

Bonjour, et merci pour cet article.

Toutefois je me permets d’emettre une critique, pas tant sur la forme que sur le fond.
Sur la forme, il est « bien écrit », dans le sens où il est consensuel, gentil, et à première vue il semble difficile à critiquer. Il invite à l’union (sur une base nationale) et à la construction (être force de proposition).
Si je devais résumer votre article, je dirais :« Nous sommes dans une situation politique tendue ce qui conduit à des réponses électorales qui paraissent irrationnelles voir dangereuses. En conséquence de quoi, il faut prendre conscience que c’est un problème de confiance, que cela se résoudra si les hommes politiques réussissent à nous la redonner, et c’est à chacun de nous, dans notre diversité, de les amener à le faire. »
Mais c’est bien là tout le problème. Les hommes politiques, enchâssés dans leurs partis respectifs, ne prennent pas la peine de construire avec les autres. C’est la structure même des partis qui invite à la compétition et au clivage. Pour avoir essayé « d’intégrer » des partis, pour au moins participer à des débats contradictoires (PS, PG), je me suis rendu compte que le débat ne vaut que si tout le monde est d’accord. Émettre un avis non consensuel équivaut à une ostracisation et à un étiquetage immédiats, à tel point que dans le compte rendu (s’il y en a) le propos ne sera même pas notifié.
Si donc il m’est impossible d’influer sur le débat par cet intermédiaire, qu’il m’est impossible d’intervenir dans les médias, que le pouvoir en place (issu et pétri des pratiques des partis) ne m’invite pas à construire, ne me demande mon avis citoyen sur rien... Si enfin, le pouvoir ne respecte pas ses intentions électorales sans aucune responsabilité tandis que c’est le pouvoir même qui légifère sur la responsabilité des élus... Comment je fais, du haut de mon mètre 73 modéré et démocrate ? Le Pouvoir national est censé instituer mon pouvoir (notamment politique) ; tout au contraire, et structurellement, il le concentre dans des formations politiques (les forces de propositions destinées à prendre le pouvoir) opaques et d’intérêts privés. Moi ça me parait inextricable.
Vous invitez à être force de proposition, soit. Mais la question que je pose, c’est... que proposez vous ? Quel modèle envisagez vous ? En quoi est-il opérant structurellement immédiatement. Dit autrement, en quoi donne-t-il du pouvoir à ses adhérents, pouvoir qui les invite eux même à le redistribuer afin d’augmenter la force collective ? Quelle structure du débat proposez vous ? Quels moyens utilisez vous aujourd’hui pour faire valoir ce discours et le diffuser dans les strates du pouvoir et leurs antichambres que sont les partis ? Quelle est votre spécificité structurelle, dans votre rapport au pouvoir, au niveau de votre organisation ? Quelle est votre stratégie pour parvenir au pouvoir institutionnel légitime ?
Parce qu’enfin, pour être honnête, les discours d’union qui ne sont finalement que des invitations à se regrouper nombreux autour d’une personnalité forte... c’est assez commun, et pour tout dire, je suis personnellement dans une phase « pré-révolutionnaire », qui consiste donc à chercher un modèle alternatif opérant, impliquant, viable, cohérent, éthique (et accessoirement pacifique) qui menace la structure fondamentale du pouvoir... Pour le dire autrement, je ne crois plus aux hommes politiques. Et aujourd’hui, au modèle de la confiance, j’oppose celui de la défiance (voir mon article sur AVox).

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