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Commentaire de philouie

sur Introduction au zérothéisme


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philouie 10 juillet 2014 13:02

Sur le relativisme....

Je voudrais rebondir sur les propos de l’auteur qui affirme que le « zérothéisme » ne s’oppose pas au monothéisme, voir qu’il est la base de toute spiritualité authentique.

Je veux prendre l’exemple de l’Islam orthodoxe sunnite, pour montrer qu’en effet, celui-ci peut tout à fait se penser dans le cadre de ce que l’auteur nomme « zérothéisme » et qu’en aucun cas, ceci ne pousse ni au relativisme, ni au nihilisme.
Pour faire vite, les différentes affirmations dogmatiques qui relèvent du « zérothéisme » sont :
- Dieu n’a aucune ressemblance avec quoique ce soit qu’on trouve dans la nature.
ce point à pour conséquence l’interdiction de la représentation divine qui serait nécessairement une trahison. L’interdiction de tout anthropomorphisme, c’est à dire l’attribution de qualité humaine à la divinité. existe cependant des lectures diverses sur diverses expressions coraniques qui parlent de mains, ou d’oeil de Dieu. Mais bon.
- le discours théologique est interdit : le discours étant quelque part une représentation - toute intellectuelle certes - mais une représentation quand même, qui ne donnera qu’une vision déformée de Dieu. L’interdiction de la théologie vise par ailleurs à éviter les disputes dogmatiques et finalement à laisser la liberté à chacun pour sa propre représentation.
- la transcendance pure qui signifie que Dieu est absent de la création. cette absence ouvre la possibilité d’un espace humain dont les relations sociales sont définis par les lois telles que convenues entre humains. L’origine divine, par l’entremise du Coran, de la loi islamique ne contredit pas ce point. le Coran doit ici être pensé comme un pont entre transcendance pure et les créatures, et va servir alors de moyen de compréhension permettant l’élaboration des lois humaines dans cette société où Dieu est absent.
- L’immanence, elle, n’est pas totalement supprimée mais reste confinée à l’espace sacré symbolisé par le tapis de prière. Celui-ci pouvant être considérer comme une porte entre le monde des hommes dans lequel Dieu est absent et le monde de l’Homme dans lequel Dieu est absolument présent.


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