@ Eric
Peut-être s’est-il trouvé lui-même dans une position inconfortable ? Peut-être, tel Zarathoustra, s’est-il écrié : « Comment, tout est faux ? » Il y aurait de quoi être secoué, non ?
J’incline plutôt à penser que la science est un tour de passe passe. Prenons une ex : une femme est brûlée un temps comme sorcière ; ensuite, dans un temps ultérieur, on la décrète scientifiquement malade et on l’enferme. C’est la même chose qui est recherchée : enlever l’indésirable du champ social ; il y a un jugement qui est proféré par la société et dans les faits, cette personne n’est ni sorcière, ni malade, elle est telle qu’elle doit être et que la nature a voulu qu’elle soit : une fatalité à elle toute seule.
Toutes les sociétés se sont érigées ainsi, me semble-t’il, sur le sacrifice de l’individualité. Sur la négation de l’unicité et de la singularité de l’individu, et l’infinie variété de ceux-ci. Toutes les coiétés me semble-t’il visent à établir un type que la morale fixe ; et on ’échine à faire entrer l’individu dans ce cadre (un home moyen, qui serait une norme) sans se préoccuper de lui et par là en occasionnant une souffrance infinie.
Je pense que c’est en lien avec ce fait divers : la négation de qui est l’individu vraiment au fond de lui, hors de la comédie sociale, cet irréductible qui est la racine-même de l’être, devient insupportable.