C’est exactement ça : ce sont les hommes qui font les religions
bonnes, et non pas l’inverse.
Parmi les hommes qui, tel que le dit l’Ancien Testament (AT) ont
fait la religion hébraïque, puis juive, il y avait sûrement des hommes bons,
mais leur objectif ne l’était pas. Elaborer un corpus de croyances et de textes
pour justifier des conquêtes et des règles de vie pour un peuple qui se croit
exceptionnel n’a en soit rien de bon et d’exceptionnel.
Attribuer les unes et les autres à la volonté d’un Dieu en prétendant
qu’il a « élu ce peuple » et exclu les autres de ses faveurs ne peut
évidemment conduire à un bien
vivre-ensemble de tous les peuples. Celui-ci ne peut être engendré que par la
croyance en l’égalité de tous les hommes et de tous les peuples.
L’AT présente parfois les prophètes hébraïques faisant évoluer leur
religion vers cette conception raisonnable et vers la "rétribution
personnelle", vers le traitement de chacun en fonction de ses actes, comme
je l’ai dit plus haut en citant Ezéchiel. Mais c’est le bon prophète Jésus qui
apporte la radicale humanisation égalitariste de la croyance en Dieu. Le
scandale est qu’elle aurait dû être décisive et qu’elle ne l’est toujours pas parce que les chrétiens ne l’ont toujours
pas comprise.
Le prophète de l’islam, homme mauvais, cruel, pédophile... ne
pouvait évidemment pas engendrer une bonne religion, et les actes criminels de
nombreux membres de cette religion sont, aujourd’hui encore, d’une grande logique
et d’une grande banalité, même s’il y eut et s’il y a aussi des musulmans qui
étaient et qui sont des hommes bons.
Aussi le « voeu pieux » de Loatse est une manière - hélas
extrêmement répandue - de se masquer la réalité. S’il est vrai que de très
nombreux croyants des trois monothéismes aspirent à la paix, y compris dans
l’islam, ce n’est pas vrai pour la religion de ces derniers dans sa démarche
théologique.
Mais le « voeu pieux » des athées considérant que ce
problème ne les concerne pas puisqu’il s’agit de croyances de toutes façons
irrationnellles est lui aussi une très mauvaise fuite loin des besoins de la
société. C’est cette double erreur, selon moi gravissime que je dis en
introduction de mon texte sur le très mauvais rôle joué par Ratzinger / Benoît
XVI (1)
(1) http://www.blog.sami-aldeeb.com/2011/09/18/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse/