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Commentaire de Le Gaïagénaire

sur Assassinat de l'institutrice d'Albi : Un acte de violence isolé ?


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Le Gaïagénaire 11 juillet 2014 17:23

 En tant que docteure en philosophie, en sociologie et en psychologie,(...) Bien qu’elle-même soit ouverte à recevoir les premières découvertes de Freud, elle constate néanmoins la fermeture d’une majorité de gens à y voir une vérité, réticence qu’elle attribue au fait qu’ils ignorent eux-mêmes leur inconscient, même, et surtout, dit-elle : « lorsqu’ils sont dramatiquement dominés par cet inconscient »[103]. Ainsi, ils préféreront voir dans les problèmes psychiques qu’ils constatent des réalités déjà présentes à la naissance et, dès lors, à l’existence et aux conséquences inévitables, déterminées d’avance. Prenant pour exemple un fait divers dans le journal impliquant un homme ayant égorgé sa femme et ses trois enfants, elle avance qu’un lecteur de la nouvelle qui est inconscient de lui-même pourra, lorsqu’il en prendra connaissance[104] :


« (…) admettre sans s’étonner les actes les plus incompréhensibles et les plus incroyables, et [sera] prêt à recevoir les explications les plus absurdes sans la moindre émotion, dans la mesure où elles lui restent extérieures. En même temps, il réagira par la colère ou la moquerie, si l’on cherche à attirer son attention sur les possibles motivations inconscientes de ces actes, car ces explications font entrer en jeu des éventualités dont la prise de conscience mettrait en péril ses mécanismes de défense. »

A. Miller, L’enfant sous terreur – L’ignorance de l’adulte et son prix, Paris, Aubier, 1986, traduction Jeanne Étoré, 

[104] Ibid., p.133.


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