J’ai passé une bonne partie de ma carrière dans la recherche pétrolière,
C-à-d la recherche de gisements, autrement dit : la géophysique pétrolière
et je suis resté en contact avec de hauts cadres du domaine.
La situation du gaz de schiste n’est pas particulièrement brillante, en particulier aux USA.
L’historique d’un puits en fracturation montre la courbe en cloche habituelle mais très courte dans le temps.
Montée en production très rapide en 2-3 ans suivis d’une descente aussi rapide et au terme de 6-7 ans
le puits en fin de vie a en moyenne engendré un bénéfice assez maigre, hormis les dégâts causés
à l’environnement .
Ce qui fait qu’Exxon a récemment revendu tous les droits quelle détenait sur un vaste champ pourtant très prometteur.
Dans les années 1955 (si ma mémoire est bonne) les Américains avaient fait exploser une bombe atomique
à grande profondeur en Pennsylvanie, dans l’espoir d’amorcer un gisement intéressant mais de perméabilité
faible à nulle.
Le résultat fut nul, à la mesure de l’investissement. Un peu de gaz et d’huile puis terminé...
En faite, il faudrait broyer menu tout le gisement créer la poche de gaz et établir la migration de l’huile. ^o^
Toute une région qui a subi une intense prospection par fracturation depuis 3-4 ans est actuellement
le siège quasi quotidien de tremblement de terre, de faible intensité certes mais quid des remontés
à la surface des dangereux polluants utilisés.
D’ailleurs un rapport très récent de l’agence Américaine de l’énergie, l’EIA(Energie Information Administration)
révise très fortement à la baisse, les perspectives de production de gaz de schiste aux US.
Par exemple nous avons un très riche gisement de pétrole dans le golfe de Gascogne, fait inconnu du
grand public, mais définitivement inexploitable : excellente porosité et perméabilité nulle...
Nous avons seulement pu récupérer un peu d’huile et de gaz sur la bordure du gisement, dans la région
de Parentis, grâce aux bouleversements géologiques du soulèvement pyrénéen.