Xenozoid
Les enfants d’Israël, surtout dans les villes du sud, et depuis des années, sont habitués à courir aux abris au premier coup de sirène. A Ashkelon, ils ont trente secondes pour quitter la salle de classe. Ca dure depuis des années et certains jours ces alertes se répètent plusieurs fois. Ca arrive aussi au milieu de la nuit. Pour des enfants, c’est un sort agréable, direz-vous, et qui fait évidemment voir l’avenir sous les meilleurs auspices ! Dès lors, qu’ils regardent sans une excessive tendresse ceux qui les agressent depuis qu’ils sont nés, faut-il s’en étonner ? A cet âge qu’on dit cruel, je doute qu’on puisse comprendre quelque chose aux conflits de l’Orient compliqué et faire abstraction de son propre vécu, comme le feraient des universitaires français engagés autour d’un micro dans un débat sur ces questions. S’ils écrivent « avec amour » sur les projectiles destinés à l’adversaire, on peut aisément comprendre sinon approuver cette forme d’humour noir qui ne date pas d’hier : les bombes américaines destinés au Japon allié de l’Allemagne nazie portaient aussi de ces sortes d’inscriptions. En tout cas, je ne sache pas que l’état d’Israël ait jamais fait grimper des enfants sur les toits des maisons pour dissuader le Hamas d’envoyer ses projectiles. Quand ça arrivera, faites-moi signe : je me ferai musulman dans l’heure qui suit.