Comme vous ne l’ignorez pas, un gouvernement démocratique
ne négocie pas avec des terroristes, d’où la difficulté de la situation
actuelle
Au cours de la
seule 1972, dans un territoire de superficie inférieure de moitié, plus de
12000 attaques terroristes « ethnoreligieux » furent recensées,
incluant plus de 1300 attaques à la bombe (mais aussi usage de tirs de mortiers
sur les zones civiles de la partie opposée), la mort de plus d’une centaine de
soldats (+ plus de 500 blessés) de la
« puissance occupante » et gouvernement on ne peut plus démocratique,
ainsi que la mort de dizaines de civils… aujourd’hui, cela fait dix ans que la
branche politique du principal groupe « terroriste » impliquée dispose
de sièges au Parlement Européen, résultats de négociations continues,
officieuses puis officielles, entre le dit "gouvernement
démocratique« et les dits »terroristes".
Au cours de ce
conflit qui a duré près de 3 décennies, JAMAIS la "puissance
occupante" n’a délibérément et répétitivement ciblé les zones civiles de même
obédience ethno-religieuse que les groupes armés qu’elle combattait, n’a pas soumis
à un siège ces mêmes zones civiles, n’a pas plus procédé à des assassinats ciblés
qu’à des exécutions sommaires, etc…Elle combattait en respectant le droit
international dans une telle situation (
à l’exception d’entorses à ce même droit : parfaitement entendables dans un tel
contexte, du moment qu’elles ne deviennent pas la règle plutôt que l’exception) :
à savoir qu’on n’attaque pas militairement une zone et population qu’on occupe :
le recours à la force militaire ne venant qu’en support des opérations de
POLICE et de SECURITE que la « puissance occupante » peut légitimement
mener afin de garantir autant sa sécurité, mais aussi et surtout celle de la
population qu’elle occupe, ceci incluant la protection des biens et personnes.
Ma référence
renvoyait à l’Irlande du Nord, l’IRA (Provisoire et Officielle), le Royaume-Uni,
etc…
Enfin, à moins d’être
particulièrement prétentieux, et de se considérer plus à même de décréter ce
qui doit être fait ou pas en matière de hamasseries, qu’un individu tel que Ephraïm
Halevy, ancien patron du Mossad, 28 ans de carrière, direction de trois
services du Mossad avant d’être nommé à sa tête, puis d’être nommé ensuite à la
tête du Conseil National de Sécurité israélien, l’avis de ce dernier me semble bien plus pertinent : or il considère qu’effectivement il
est temps de négocier avec le Hamas, car étant somme toute bien renseigné
sait faire la différence entre le Hamas et d’autres mouvements dans la région
ou ailleurs…
Qu’Israël ait pu jouer assez constamment sur les clivages
entre l’Autorité et les Hamas, c’est évident, mais c’est de bonne guerre :
pour affaiblir l’ennemi, on le divise.
Bullshit, qu’on dit en anglais…pendant des années, les
apologistes zionistes ont expliqué aux antizionistes supposés antisémites
qu’une des raisons pour laquelle la paix n’était pas possible était que l’AP
n’était pas suffisamment représentative (manquait le Hamas et Gaza), leur
discours a bien entendu changer subitement dès lors qu’un gouvernement d’unité
nationale palestinien a été mis en place (avec la bénédiction et selon les
termes des USA –le principal mécène/protecteur d’Israël et de l’UE) : désormais
le problème n’était plus le manque de représentativité de l’AP mais la présence
du Hamas dans un « gouvernement » qui rappelons-le reconnaît l’état d’Israël…
AP qui rappelons-le aussi « gouverne » désormais depuis le début du
mois de juin Gaza…
bref morale de l’histoire : les négociations n’étaient
pas possibles ou étaient in fine stériles en l’absence du Hamas, les
négociations ne sont pas possibles ou in fine stériles avec la présence du
Hamas…chacun pourra aisément mesurer le degré de détermination zioniste à résoudre
ce conflit…
...pour affaiblir l’ennemi, on le divise.
Enfin, il est intéressant qu’ici vous assimiliez Hamas et AP : les deux étant l’ennemi qu’il faut selon vous diviser : ainsi donc, n’existe aucune différence entre AP et Hamas : à savoir entre une AP réduite à une forme de police indigène servant l’occupant, et n’employant ni la force armée ni le terrorisme, et un mouvement qui y recourt...vous nous dites simplement qu’il n’y pas de différence entre un Palestinien choisissant l’option diplomatique (ou pacifique, ou résistance passive, etc...), et un autre choisissant celle de la lutte armée...bel exemple, à nouveau, de la « logique » zioniste...