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Commentaire de Éric Guéguen

sur Homo antiracismus : neuf mois de gestation ?


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Éric Guéguen Éric Guéguen 18 juillet 2014 17:38
"En résumé : personne ne doit être contraint à ce que les psychologues appellent « un travail sur soi » en matière d’attraction ou de répulsion envers des groupes humains. Pas de camps de rééducation comme en Chine communiste, PAS DE CAMPS VIVRENSEMBLISTES et pas de morale kantienne sur l’irrationnalité des sentiments éprouvés face à un type humain qui n’est pas le sien. Tous les sentiments sont légitimes ; ce qui ne l’est pas : l’inquisition, la pression sur les citoyens constitutionnellement libres de les ressentir, de les vivre et de les faire connaître« .
 
Je suis à peu près d’accord avec votre conclusion. Lorsque je dis que je ressens comme un devoir de porter la contradiction aux gens porteurs de fausses opinions, je ne prétends nullement qu’il faille les convaincre par la force. De toute façon, on ne peut pas faire qu’un être n’en déteste pas d’autres, quelle qu’en soit la raison. Cela dit, vous avez tort, je pense, de mettre en balance racisme et amour. Le second est exclusif (à la personne visée) et tout le monde le ressent un jour ou l’autre, le premier relatif à un groupe humain et loin d’être universellement partagé, ce qui change la donne. Même la haine, tout simplement, n’est que difficilement le pendant de l’amour : elle peut certes très bien viser un seul individu et nous taraude elle aussi toute notre vie, mais elle n’est pas nécessairement exclusive, réductible à un individu en particulier.
 
Le racisme que je vise n’est pas le racisme viscéral qui, j’en suis sûr, ne concerne en définitive que très peu de gens à travers le monde, du moins lorsqu’il n’est pas entretenu par quelque mauvaise »tradition". Il me semble que la plupart des gens plus ou moins racistes le sont, comme je le disais dans mon article, par un amalgame de préjugés et de mauvaises expériences, tous deux se nourrissant mutuellement. À ce niveau, la raison peut intervenir, assurément.
 
Quant à la morale, kantienne, désincarnée, à vocation universelle et s’abattant sur le troupeau, je lui préfère de loin l’éthique, aristotélicienne, vécue, pragmatique... édifiante.

 
Merci pour cet échange en tout cas.
EG

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