Tout ce qu’AgoraVox compte d’antisémites enragés aura pu enfin cracher son venin. Enfin, presque. La pire, celle de l’autre Front pareil au premier – l’antisémitisme est « bifrons - , on l’attend toujours, mais de pied ferme.
Ces sortes de textes m’inspirent un dégoût invincible, l’envie est très forte de ne plus jamais rien écrire sur un site devenu le vecteur des pires propagandes. Mon article envoyé le 11, qui décrivait la situation en Israël et dénonçait la responsabilité du mouvement terroriste n’est toujours pas publié. Je l’ai recopié à la fin d’un autre article à la gloire (sic.) du Hamas. Quelle pitié ! Dans un pays qui est en Europe le plus menacé par le terrorisme, celui-ci trouve déjà sur l’Internet ses zélateurs empressés et fanatiques, complètement abusés par pallywood et les sites de propagande d’inspiration jihadiste. Animés surtout de l’intérieur par le très vieux moteur qui faisait tourner Drumont. Faut-il laisser faire et préférer le silence, comme Finkielkraut qui me déçoit un peu et, dans son émission de ce matin, préfèrait parler littérature ? J’ai eu des chats. Il leur arrivait, dans leur jeunesse, de s’oublier au bas d’une plinthe. Il fallait recourir au balai et à la sepillère. Allons-y, en nous bouchant le nez.
Imitant l’inimitable Abou Mazen qui accusait Israël avant l’incursion dans Gaza de commettre « un génocide », notre nouveau Camus (il y a bien des Camus, mais tous n’égalent pas le premier) n’hésite pas à écrire, et sans rire : « Mais tout se dit et se raconte dans nos médias à front renversé. Comme si, au contraire de ce que nous avons sous les yeux, les agresseurs étaient les assiégés et non les assiégeants. Comme si l’attaquant était la vraie victime… tout en disposant d’une force de frappe incommensurablement plus létale que les défenseurs, avec leurs dérisoires pétards de quatorze juillet. »
Avant de laisser tomber cette énorme énormité (le « poids des mots », n’est-ce pas, comme dans la devise d’un magazine bien connu pour l’extrême subtilité de ses analyses), il a bien évidemment ménagé une petite préparation d’artillerie à base de photos dans le style pallywood. Le « choc des photos », comme dit la même devise.
Un peu d’ironie – je précise, parce qu’ici, pour bien des lecteurs, le décodage des tonalités n’est jamais chose acquise :
Les protestations du Hamas, n’avaient rien d’agressif. Envoyer sur un pays voisin un bon millier d’engins explosifs en dix jours (cela fait donc onze mille depuis la dernière intifada), on voit mal que le bon sens puisse appeler ça une agression. Chacun de ces braves « pétards du 14 juillet »aurait certes pu tuer plusieurs personnes, selon la méthode préconisée par le septième article de la Charte du Hamas, mais quoi ? Tuer des Juifs, serait-ce tuer des hommes ? Un bon Juif, n’est-ce pas... Entre ce que peut valoir la vie d’une baigneuse de Tel Aviv et ce que vaut celle celle d’un pauvre bougre de Gaza, il n’y a évidemment aucune comparaison possible. Redisons-le encore une fois : « Un bon juif... »
Il n’y a donc eu aucune agression de la part du Hamas. Il a fait le boulot prescrit par le septième article de sa charte, dont je recopie obligeamment la dernière phrase : « Le Prophète, qu’Allah le bénisse et lui accorde le salut, a dit :"Le jour du Jugement ne viendra pas tant que les Musulmans combattent les Juifs (tuent les Juifs) et tant que le Juif se cache derrière des pierres et des arbres. Les pierres et les arbres diront : "Oh ! Musulmans, Oh ! Abdulla, il y a un Juif derrière moi. Viens et tue-le." Seul, l’arbre Gharkad ne le dira pas parce que c’est l’un des arbres de Juifs. (narré par al-Bukhari et un Musulman). »
Mais ce sont là des mots pour rire, des plaisanteries de préau d’école, nous dira l’auteur ; ces immatures veulent s’amuser, c’est bien de leur âge, comme voulaient s’amuser naguère chez nous en Europe les Mehra ou les Nemmouche, de biens braves garçons en vérité (ironie, encore).
Les Israéliens, n’en déplaise à l’auteur de cet article, sont des hommes. Dans tous les domaines : artistique, philosophique, scientifique et technique, les Israéliens sont à la pointe de ce que la civilisation moderne peut produire de mieux. Nous leur devons, dès la plus haute antiquité le « Tu ne tueras point du décalogue » auquel l’athée que je suis ne voit rien à redire.
Ils font tout leur possible actuellement pour éviter de tuer des civils. Ceux qui prennent la peine de s’informer savent que c’est la première préoccupation de Tsahal comme du Cabinet politique qui organise la défense du pays. Mais quand on subit ce type d’agression, car c’en est une, on a le droit de se défendre, et c’est reconnu actuellement par toutes les puissance occidentales. Ce n’est même pas un droit : pour les responsables politiques, c’est un devoir des plus impérieux.
Quand
on a recours à l’armement, même au plus sophistiqué, celui qui ne
tombe pas au hasard sur les populations civiles comme celui du Hamas,
les bavures sont inévitables. Il y en a eu ; il y en aura
encore, hélas, aussi longtemps que les dirigeants du Hamas
confortablement installés au Qatar et occupés à faire fructifier
pour leur propre compte les sommes détournées de l’aide
internationale n’auront pas compris, malgré les pressions qui
s’exercent de toutes parts, qu’ils s’enfoncent dans une sorte de
crime contre l’humanité dont ils finiront par devoir rendre compte. La première mort, dans l’armée Israélienne, a été causée par un « tir ami ». Quand les balles fusent de tous côtés, pour tous ceux qui sont sur place, les risques sont énormes. Qui aura refusé le cessez-le-feu ? Et entre les premières gerbes de missiles et la réaction de Tsahal, quarante-huit heures.
« On est toujours sûr de tomber, au hasard des journées, sur un Français, souvent intelligent par ailleurs, et qui vous dit que les Juifs exagèrent vraiment. Naturellement, ce Français a un ami juif qui, lui, du moins… Quant aux millions de Juifs qui ont été torturés et brûlés, l’interlocuteur n’approuve pas ces façons, loin de là. Simplement, il trouve que les Juifs exagèrent et qu’ils ont tort de se soutenir les uns les autres, même si cette solidarité leur a été enseignée par le camp de concentration. »
Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Camus, en 1947. L’autre Camus, le vrai.
25/07 19:22 - raymond
22/07 23:51 - Emmanuel Aguéra
Bonsoir Allexandre : D’accord en gros, mais que le Hamas soit légitime ou non nous (...)
21/07 13:30 - Crab2
Les islamo-palestiniens ne sont pas des résistants mais des terroristes antijuifs ; Certains (...)
20/07 20:35 - Allexandre
20/07 20:32 - Allexandre
Parce que vous croyez que les résistants français n’exposaient pas les civils lambda ?? (...)
20/07 15:33 - Christian Labrune
tf1Groupie Mon cher ami, C’est très mignon, je trouve, cette manière de tutoyer (...)
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