« Aujourd’hui, JM Le
Pen essaye de minimiser autant que possible cet épisode reaganien… »
Pourquoi minimiser ? Il
n’y a rien à minimiser ! Même pas le satisfaction éprouvée au moment de la
liquidation d’Allende.
A l’époque de Reagan, il
était tout naturel d’être reaganien, pour qui était, tout aussi naturellement,
anticommuniste. Bloquer l’expansionnisme communiste au Nicaragua et au Chili
allait de soi, et d’autant plus que l’Occident venait de perdre la péninsule
indochinoise et l’Iran, et alors que l’Afrique du Sud, gardienne de la route
des Indes en cas de fermeture du canal de Suez, était menacée par la pénétration
communiste, principalement cubaine et est-allemande, en Angola, au Mozambique
et au Congo.
Sur le plan du libéralisme,
il était tout aussi naturel d’être reaganien, puisque le gouverneur de
Californie venait de démontrer qu’il était possible de réduire les impôts et d’enregistrer
une hausse des recettes fiscales, en vertu de l’adage « Trop d’impôt, tue l’impôt ». Reagan avait donc raison lorsqu’il affirmait
que l’Etat n’était pas la solution, mais le problème. Ce que le programme de
1985 du Front national, restitue parfaitement »*
La Guerre froide terminée,
il se produisit un phénomène pratiquement imperceptible pour les opinions
publiques. Le capitalisme déplaça progressivement le cœur de l’économie de l’entreprise
vers la finance. Il en résulta les dérapages et les scandales que l’on sait. Il s’avérait donc que la nature humaine n’était pas plus apte à l’ultralibéralisme régulateur du marché, qu’à l’édification de la société dite socialiste.
Par conséquent, tous les
partis politiques - hormis ceux d’extrême gauche qui restent indécrottablement
chimériques - auraient dû réviser leurs programmes politiques en tenant compte
de nouveaux dangers à prévenir. Mais cela, seul le Front national l’a fait,
dans le même temps où l’oligarchie UMPS s’inféodait sans restriction au Nouvel
Ordre Mondial à pilotage yankee.
*« il faut ramener l’État à son rôle, désétatiser l’économie et supprimer
les carcans bureaucratiques ; et pour réussir, il faut valoriser l’initiative
individuelle, l’entreprise et le profit. L’État n’est pas une institution
destinée à faire le bonheur des hommes mais à assurer la survie de la nation.
Il faut diminuer le nombre des fonctionnaires et proclamer la liberté de
l’embauche et du licenciement ».