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Commentaire de Hervé Hum

sur Conflit israélo-palestinien : quand la barbarie répond à la barbarie


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Hervé Hum Hervé Hum 21 juillet 2014 22:42

Bonsoir Monsieur Daniel Salvatore Schiffer

Si la Shoah peut sembler le motif principal de la création de l’Etat d’Israël il y a maintenant 66 ans, il n’en est rien du point de vue géopolitique. Certes ici nous ne sommes pas des dirigeants politiques, mais cela n’interdit pas la prise de conscience et l’analyse géopolitique et stratégique.

Mais je souhaite la faire à partir d’un point de vue philosophique, pour montrer que la création d’Israël ne se justifie pas avec la Shoah.

L’histoire de l’humanité moderne se conjugue avec un seul mot... Colonisation.

Il résume à lui tout seul l’évolution de la société humaine au cours de ces disons, 100 derniers siècles. Peu importe que l’on croit ou non en Dieu d’ailleurs, le constat est le même. Colonisation de la terre, des idées et de l’homme.

Il n’y a donc pas de peuples originaires, car nous sommes tous originaire de la même planète (à preuve du contraire !). Nous sommes simplement les 1er, second, troisième, etc, colonisateurs.

C’est un fait de l’histoire humaine, les peuples qui n’ont pas pu ou su imposer leur propriété sur leur terre dont ils étaient les occupants, l’ont perdu et ont été, soit assimilés, soit exterminés, donc victime de génocide.

Ce n’est pas une histoire juste, c’est juste l’histoire de l’humanité moderne.

Il est donc clair que la seule loi en la matière est celle de la force physique. Ici, l’esprit ne sert que pour faire bouger la force physique à son avantage, pas à le freiner.

Ceci est l’histoire de la colonisation dans sa phase de conquête spatiale, mais elle à pris une tournure spéciale avec l’adoption d’une assemblée, regroupant la quasi totalité des pays de la planète. Bien que le précédent essai avait échoué, l’ONU, a résisté en raison de la peur atomique. Mais aussi, par la polarisation des ennemis en présences, réduit à deux superpuissance.

Or, le principe de la force de l’ONU, réside intégralement dans le consensus général dans les reconnaissances mutuelles. L’arrêt de l’ère colonisatrice de la Terre, nécessite le consensus général sur les frontières entre tous les pays de cette planète.

Quand on me demande qui je suis (nationalité) je répond, terrien naît en France.

La sécurité d’Israël ne repose pas sur la puissance militaire, même celle des USA et de l’Europe, mais sur la reconnaissance de tous les autres.

Or, si la victoire militaire obtenu par Israël dans les guerres passés ont renforcé sa légitimité et permis d’accroitre son territoire, elle ne peut et ne doit pas aller plus loin que ce que lui consent ceux qui font sa sécurité, par les décisions de l’ONU.

C’est à dire comme vous l’écrivez, revenir aux frontières de 1967, mais en contrepartie, il n’y a plus de droit au retour des palestiniens en terre israélienne, parce que leur droit aura été transféré en Palestine.

Les israéliens ont eut l’opportunité de régler le problème avec tous ses voisins direct, avec un accord global et l’a refusé (bon, j’ai par cherché le contenu !). J’imagine que son sentiment de supériorité physique lui à fait dédaigner cette solution. Le vice est l’ennemi de la vertu !

Pour revenir à l’actualité, si la détermination palestinienne ne faiblit pas, Israël ne pourra plus ignorer que cette guerre se fait directement contre un peuple et non contre une armée qui n’existe pas en tant que telle, mais parce qu’elle est lové au coeur même de la population civile, les femmes, les enfants et les vieillards.

Alors, apparaîtra le désespoir d’un peuple au delà du bruit des bombes. Un désespoir qui aurait dû se manifester pacifiquement mais résolument il y a dix ans et faute d’avoir eut lieu à ce moment là, avant le Hamas, il arrive aujourd’hui avec sa violence. Le peuple paie de s’être laissé manipuler par les va t’en guerre. Peu importe les raisons géopolitiques ou stratégiques, les faits sont là.

Je finirai par cette paraphrase d’un célèbre proverbe.

On a plus de chance de trouver une aiguille dans une meule de foin que de trouver une paille dans un sac d’aiguille.


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