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Commentaire de Christian Labrune

sur Palestine : l'épuration ethnique a commencé


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Christian Labrune Christian Labrune 23 juillet 2014 12:17

"C’est une excellente proposition, à deux conditions : l’interdiction de tout embargo par Israël et le retour aux frontières de 1967."

Claude Simon
Cette proposition n’est pas seulement celle de Netanyahou, c’est aussi celle des nations européennes et j’aurais dû le préciser si j’avais pris la précaution de prendre des notes, ce que je ne fais pas toujours.
La raison première de l’embargo était d’éviter que des armes en provenance d’Iran ou d’ailleurs ne se retrouvent accumulées à Gaza dans le but de nuire ensuite à Israël. Vous me répondrez que cette inquiétude était tout à fait délirante et infondée : les sommes considérables reçues de l’aide internationale, il était tout à fait exclu qu’elles pussent, dans les mains d’un Hamas trop soucieux d’améliorer le sort des Gazaouis, servir à autre chose qu’à construire des logements, entretenir les voies de circulation, créer des emplois et venir en aide aux plus démunis. Une certaine propagande alarmiste avait bien prétendu que beaucoup d’armes récupérées après la chute de Kadhafi transitaient vers Gaza par des tunnels vers le territoire égyptien. Ces sortes de trafics auraient été très bien tolérés sinon favorisés par le régime du Frère Morsi. Mais de cet armement purement imaginaire et fantasmatique du Hamas, on n’a toujours pas vu la première petite roquette. J’avoue qu’étant quelquefois un peu crédule, j’avais cru aussi que cela pouvait être possible, et que l’Iran pourrait même aider aussi le Hamas. Les faits récents prouvent le contraire et je suis bien obligé de me rendre à l’évidence.

Il reste que ce qui n’a pas été ne garantit pas que cela ne sera jamais, et le même principe de précaution qui interdit aujourd’hui aux avions des compagnies étrangères d’atterrir à Ben Gourion doit aussi prévaloir dans les discussions et les arrangements qui suivront le cessez-le-feu si l’on tient à parvenir à une paix durable.
La question des frontières reste des plus épineuses. Beaucoup seraient évidemment favorables à une solution à deux états qui me paraît aussi plutôt souhaitable. L’Autorité palestinienne et le Fatah (d’inspiration laïque) s’orientent vers des solutions diplomatiques et pacifiques. Pour donner le change face à des populations qui restent très fanatisées (les programmes d’éducation sous le contrôle de l’Autorité n’y sont pas pour rien), Abou Mazen, qui fut l’auteur dans sa jeunesse d’une thèse négationniste, se croit encore obligé d’entonner des couplets antisémites auxquels, probablement, il ne croit plus guère. Avec des responsables politiques devenus raisonnables, une paix définitive serait certainement envisageable. La question des territoires disputés, faut-il le rappeler, résulte du casus belli que constituait en 67 le blocus du détroit de Tiran voulu par l’Egypte de Nasser pour commencer à mettre en chantier la destruction de l’état d’Israël rêvée dès 1948 par le mufti de Jérusalem, copain de Heinrich Himmler. Vouloir détruire entièrement un peuple par un génocide, ça paraît complètement délirant et criminel, mais les Juifs d’Israël avaient peut-être déjà entendu parler d’entreprises de ce genre. Ce petit peuple environné d’ennemis (ceux de la guerre de six jours par exemple) refusait obstinément de mourir. Quelle mauvaise volonté ! Quels salauds !
Ils sont toujours dans le même état d’esprit et il y a peu d’apparence que cela change puisque l’objectif de toute la sphère islamo-fasciste, qui rêve actuellement de réorganiser le monde selon des principes hérités du VIIe siècle, se soucie essentiellement d’Allah et des massacres qu’il imposerait(?) pour faire enfin triompher l’Islam. Le Hamas, en cela, et Netanyahou a encore raison de le souligner, avec le septième article de sa charte, ne diffère en rien de l’EIIl, d’Al-Qaïda ou de Boko Haram.
Tout ce qu’on peut espérer pour les Gazaouis, c’est une disparition rapide de l’islamisme dans la région. Dans les rues des grandes villes du monde, et même en Israël, des idéalistes dépourvus de mains prêchent pour la paix à Gaza. Moi aussi, bien entendu, même si je me garderais bien de m’associer à des antisémites, mais les chancelleries occidentales paraissent avoir enfin compris que ce qui se passe du côté de la frontière entre Gaza et Israël est tout à fait exportable, que laisser la bride sur le cou à des islamistes tels que ceux du Hamas, ce serait tout à fait suicidaire pour les peuples que menace le développement d’un nouveau fascisme.
Les frontières d’Israël ne seront probablement jamais celles de 67, surtout si le Hamas continue d’exister. Si ces cinglés disposaient un jour d’une suffisante quantité de missiles grâce à la levée du blocus, on pourrait bien voir ce qu’on n’a encore jamais vu : une pluie de missiles sur les villes d’Israël et même, pourquoi pas -là, vous allez me dire que je délire, mais je ne suis pas le seul ici et j’ai bien le droit de temps en temps - sur Tel-Aviv, voire Jérusalem.
 

 


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