J’aime votre ton, Mr Labrune, qui stipule qu’il ne faut pas être crédule ni dupe dans cette région où aucune confiance n’est quasiment permise. Car vouloir relever la tête, ou s’autoriser un peu d’espoir, c’est s’exposer aux coups bas (Rabin, Grunzweig, rapprochement palestinien Fatah-Hamas). La triste conséquence est que la seule issue est dans la radicalisation, l’extrémisme que connait les deux protagonistes.Ce que je vous reproche, c’est votre manque de neutralité. Car de nombreux observateurs, arabes israéliens, juifs israéliens, entre autres, constatent de l’intérieur la fascisation, mais d’Israël cette fois-çi. Inutile de remuer la boue concernant Abou Mazen, on peut très bien le faire concernant l’autre côté.Mais les propagandistes s’échignent à ignorer l’acuité de l’information que permet les medias actuelles où l’émetteur d’information est aussi distribué que le récepteur, et de fait, se ridiculisent.
Une sortie politique de ce conflit ne peut s’envisager qu’avec des arbitres impartiaux et neutres.Revenir aux frontières de 67 est évidemment difficile pour Israël, étant donné le petit territoire que cela comprend (corridor de 14 km), et le fait que la colonisation depuis a emménagé 650 000 israéliens dans ces territoires acquis illégitimement.Mais il est évident qu’Israël ne cherche pas vraiment de solution de paix, car cela va à l’encontre de ses objectifs territoriaux , et le Hamas a des revendications qui ne permet que sa propre victimisation aux yeux d’une opinion internationale de gogos. Il me semble assez évident qu’il cherche à gagner la guerre de l’image. Et Israël, radicalisé, se contente de continuer à gagner son conflit sans fin.
Quoiqu’il en soit, vous savez tout aussi bien que moi que des solutions politiques existent, , mais une absence de volonté politique locale et réciproque ne doit évidemment pas nous inciter à importer un conflit écrit, qui, somme toute, n’est qu’instrumentalisé, ou lutte de prérogatives bien loin des nôtres, c’est selon.