@ Alex
De toute façon, vous savez ce qu’est une opinion : elle s’élève depuis la sensation et de là, on a des intuitions que l’on cherche à vérifier. Personnellement, derrière le tapage, je cherche les intentions, elles précèdent toujours les actes, et si j’ai vu de la mauvaise foi, du louvoiement, ce n’est pas chez les Russes. Je ne reviens pas là-dessus ici car je l’ai fait sur d’autres fils. Nous somemes sur un story telling classique (circonscritption de la perception, génération de contenus de pensée) ; pour moi, cela suffit, ce qui m’intéresse c’est le but de tout ça. On ne brode pas des romans comme cela pour rien.
Ce que j’ai écrit plus haut est inexact : « Si j’ai bien saisi, entrant en Ukraine, pour une raison x, l’avion a pris une route autre que celle prévue pour soulever le territoire, avant de retrouver la route normalement prévue, au moment d’entrer en Russie. Moment de l’évènement. »
Ce qu’il semble plutôt :
1. le vol, qui est une liaison régulière, a ce jour-là emprunté pour la première fois une route située plus au nord et qui passe au-dessus des territoires rebelles alors que la route habituelle passe au sud et évite le survol de ces territoires. Sur ce point, la compagnie malaise se justifie en disant que la route était sûre puisque l’ICAO l’avait approuvée.
2. selon les Russes, documents à l’appui et fournis, l’avion n’aurait pas suivi le plan de vol initial. Du fait de la coordination aérienne, les Russes étaient au courant de la route sud inhabituelle puisque quelques heures avant le crash, ils ont modifié les conditions d’accès à leur espace aérien via ce couloir. Donc, lorsqu’ils disent que l’avion n’a pas suivi la route normale, ils parlent de cette route sud.
C’est-à-dire que non seulement l’avion aurait emprunté une route inhabituelle mais qu’en plus il n’aurait pas respectée cette route.
3. Durant quasi tout le temps où l’avion a survolé le territoire ukrainien, le transpondeur a été arrêté et on ne peut déterminer le tracé de l’avion.
4. Les liaisons possibles entre l’avion et le sol durant ce temps ne sont pas connaissables parce le sbu a confisqué dès le crash ces données.
5. Le contenu des boîtes noires est encore inconnu. Les Anglais disent qu’ils vont les lire en ...2 jours (on comparera avec ce qu’il en est usuellement).
Je trouve que cela fait pas mal de points tangents et étrangement tous sur le territoire ukrainien. Il n’y a quasi aucune donnée de l’avion entre son entrée dans l’espace aérien ukrainien et le crash. Je remarque qu’il n’y a aucune interrogation sur cette partie de l’histoire, or les crash s’expliquent toujours de façon complexe et pas simplette. Jamais un crash n’est dû à une cause unique mais à une conjugaison de facteurs (ex l’avion coréen descendu par les Russes)