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Commentaire de Fergus

sur Adieu, camarade Mélenchon


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Fergus Fergus 24 juillet 2014 09:18

Bonjour, Chantecler.

La stratégie de Mélenchon était d’agréger les voix de la gauche radicale, ce qu’il a parfaitement réussi à faire lors de la présidentielle, mais en obtenant une victoire à la Pyrrhus car il n’a pas réussi à mordre sur l’électorat du PS. Et pour cause : en hurlant très fort contre ce dernier parti et contre les médias, il a ravi les militants du FdG et les sympathisants de la gauche radicale, mais en faisant fuir les personnes moins sensibles à ce type de discours.

Au final, le résultat présidentiel de la gauche radicale a été, grosso modo, ce qu’il était lors des scrutins précédents. Pas très brillant, c’est le moins que l’on puisse dire, malgré le trompe-l’oeil de l’agrégation sur le FdG de voix venues du NPA, de LO ou_ du PT. Dès lors, la mainmise sur le PC n’a pas été possible alors qu’elle aurait pu l’être si Mélenchon avait réussi à attirer une partie significative des électeurs du PS, ce qui en aurait fait le leader incontestable de la gauche alternative.

Mélenchon, un parfait chauffeur de salle, taillé pour galvaniser les militants. Mais certainement pas un leader charismatique, du moins lorsqu’il adopte sa posture théâtrale du fruit et de la fureur. Est-il capable de changer son registre ? Sans doute. Mais il est désormais trop marqué par son jeu de rôle pour pouvoir changer facilement son image. La probabilité est que le FdG devra se trouver un autre leader s’il veut rester dans la course des prochaines échéances.

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