Le baccalauréat est un tas de merde. Et il semble qu’il l’a toujours été si j’en juge de par mon expérience.
Souvenir.
Nous étions 45 en terminale.
Bac.
Nous avions un ancien médecin comme prof de sciences-nat. Il a couvert tout le programme et plus, alors qu’aucun des autres profs n’avait été capable de terminer le programme.
Au bac, on se chope le système nerveux de la grenouille.
Chouettos ! Le père Rousseau, comme on l’appelait affectueusement, nous avait tout appris sur la grenouille et fait faire toutes les expériences au programme, et d’autres en rab’. La grenouille, je connaissais sur le bout des doigts, merci père Rousseau.
J’ai eu 8 sur 20. Oui, vous avez bien lu. HUIT sur vingt. Je m’attendais à DIX-HUIT.
Nous étions 45, ai-je déjà dit. Nous avons comparé nos notes.
Certains avaient eu 8/20, d’autres 11/20. Il n’y avait que deux notes, soit 8, soit 11. Comme foutage de gueule on fait difficilement mieux.
Recalé. Je l’avais d’autant plus mauvaise que j’étais aisément le meilleur de la classe, ayant raflé tous les prix d’excellence de la sixième à la terminale. Recalé ? Oui, recalé.
Oral de rattrapage. L’examinatrice de sciences-nat était beurrée comme un petit Lu. Elle avait du mal à garder les yeux ouverts. Ça embaumait la gueule de bois maison et le réveil à l’Alka-Selzer. Elle avait dû passer la nuit à faire la bringue. Mais je me suis chopé un 17/20 en philo, ce qui a sauvé les meubles de justesse (mention : passable).
Le bac ? Que des bons souvenirs et du respect !
C’était quand ? Il y a un bout de temps... en 1961 ou 62, par là.