Grégory,
J’ai peut-être été un peu dur dans ma première intervention, je le regrette, mais le seul article qui défendît - et sans passion - la position d’Israël, c’est moi qui l’avais écrit et il n’a jamais été publié. J’en ai vu ensuite une vingtaine au moins qui étaient de la propagande pro-Hamas, et il n’y a pas d’autre moyen pour empêcher ça que d’intervenir systématiquement pour réintroduire un peu de rationalité dans les débats.
Votre position pacifiste, je tiens à le répéter, est tout à fait irréaliste. Ca peut donner bonne conscience, mais le problème n’est pas là. Quand Daladier était arrivé au Bourget, au retour de la conférence de Münich, il y avait eu des milliers de Parisiens pour l’accueillir par des applaudissements : il venait de sauver la paix ! La paix, on l’aura vue l’année suivante, le 3 septembre 39, précisément. La suite ne sera pas belle à voir.
Je suis aussi dégoûté que vous de voir constamment sur l’écran des maisons détruites, des cadavres d’enfants, mais plus écoeuré encore de savoir que les Mechaal et les Haniyeh, à l’abri dans leurs hôtels cinq étoiles de Doha ne s’en soucient nullement et même, se frottent les mains : plus il en crèvera, pensent-ils, mieux ça vaudra pour pallywood et pour la « cause ».
Il n’y a personne, et pas même les responsables militaires israéliens, qui perçoive les Palestiniens de Gaza comme des ennemis. L’ennemi, ce sont les islamo-fascistes du Hamas, leurs alliés jihadistes et ceux de l’EIIL qui progressent déjà vers la Jordanie qu’ils tâcheront rapidement d’infiltrer.
De belles âmes, ces dernières années, déploraient non sans raison la misère de la majorité des Gazaouis, l’état lamentable de leur ville et des services publics. On ne savait pas encore que les sommes énormes reçues de l’aide internationale servaient essentiellement non pas à construire des écoles, des hôpitaux, ou à venir en aide aux plus démunis, mais à construire des tunnels où entasser une dizaine de milliers de missiles fabriqués par les Iraniens et introduits par des tunnels avec la complicité des Frères de Morsi. Quand les historiens, dans vingt ans, regarderont avec la distance nécessaire ce qui est en train de se passer, ils ne verront qu’une énorme entreprise de destruction tout à fait comparable à celle des nazis : criminelle dans un premier temps et finalement suicidaire.