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Crab2
29 juillet 2014 17:25
« Lettre aux représentants de la nation », en 1789 : « Les
uns veulent que je sois aristocrate ; les aristocrates, que je sois
démocrate. Je me trouve réduite, comme ce pauvre agonisant à qui un
prêtre demandait, à son dernier soupir : "Etes-vous moliniste ou
janséniste ?« »Hélas, répond le pauvre moribond, je suis ébéniste."
Comme lui, je ne connais aucun parti. Le seul qui m’intéresse vivement
est celui de ma patrie, celui de la France... »
Ou
déclarait-elle à une troupe armée venue prendre sa tête pour 24 sous,
après qu’elle se soit proposée, au nom de son combat pour l’abolition de
la peine de mort, comme avocate du citoyen Louis Capet : « Mon ami, je mets la pièce de 30 sous et je vous demande la préférence. »
Louis XVI perdit sa tête le 21 janvier 1793. Sauvée par son humour,
elle garda la sienne. Pour quelques mois seulement. Car, à la suite du
collage dans Paris d’une affiche signée Polyme, l’anagramme d’Olympe,
conspuant Robespierre, l’artisan de la Terreur, en des termes
inadmissibles pour l’« ami du peuple » - « Tu te dis
l’unique auteur de la Révolution, Robespierre ! Tu n’en fus, tu n’en es,
tu n’en seras éternellement que l’opprobre et l’exécration... Chacun de
tes cheveux porte un crime... Que veux-tu ? Que prétends-tu ? De qui
veux-tu te venger ? De quel sang as-tu soif encore ? De celui du peuple ?
» -, Olympe de Gouges, « royaliste constitutionnelle », récidive.