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Commentaire de Pascal L

sur La faute à l'euro... depuis 40 ans ?!


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Pascal L 31 juillet 2014 11:39
« le ralentissement des gains de productivité renvoie à l’insuffisance des investissements de modernisation, elle-même liée à l’insuffisance des moyens financiers des entreprises. » 
Ce constat est parfaitement juste, mais je n’irai pas jusqu’aux conclusions. L’insuffisance des investissements provient du coût exorbitant du financement de l’investissement. Les grands investissements demandent plusieurs années avant de produire des effets et avec le système actuel de financement basé uniquement sur le prêt, il faut rembourser intérêt et capital bien avant de toucher les premiers bénéfice. Avec un retour supérieur à deux ans, le coût financier est prohibitif et n’intéresse plus les financeurs. Les seuls qui peuvent encore investir sont les entreprises qui ont assez de bénéfices pour pouvoir réinvestir (Airbus par exemple). 
Il est indispensable de financer les investissements avec des capitaux permanents ou quasi-permanents. Lorsqu’un état est maître de sa monnaie, il peut faire en sorte que les investissements soient transformés en part de capital. Cela a fonctionné en france jusqu’en janvier 1973 (vous avez dit 40 ans, comme c’est bizarre) et la loi Giscard. L’Euro a figé ce mode de fonctionnement dans le béton, le rendant irréversible, mais il n’est effectivement pas à l’origine du problème.
Il est vrai qu’en 1973, nous avions une inflation à deux chiffres qu’il fallait combattre, mais le remède a été pire que le mal. A cette époque, la monnaie pouvait être émise sans contrôle par toutes les agences gouvernementales. Au lieu de mettre en place des contrôle et limiter l’émission aux seuls investissements, l’état a préféré se débarrasser du problème.
Il serait possible de faire une sortie par le haut en abandonnant le monopole de l’Euro et en créant des monnaies spécialisées indépendantes. De toute façon, si l’Europe ne réagit pas, les monnaies virtuelles comme le Bitcoin prendront la main et il ne restera plus aux états que les yeux pour pleurer, car il ne pourront plus prélever d’impôts sur des transactions devenues invisibles.

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