Alinea, j’ai dû relire ton article et je dois m’en confesser, le sourd c’est bien moi !!!
Tu écrit le fond de ma pensée avec d’autres mots que les miens, je l’ai bien vu, mais me suis mis dans l’erreur à la vue du mot « propriété ». Or, la simple vue de ce mot m’a rendu aveugle.
Ensuite, tout ce que j’ai écrit n’est que la traduction pratique, froide de ce que tu écris avec chaleur. A toi de voir si tu as du mal face à cette froideur. Mais que veux tu, ceux qui nous dirigent si mal, sont si froids que je ne vois pas d’autres moyens que d’abaisser ma propre température pour ensuite pouvoir la réchauffer.
Par contre tu écris :
Les herbivores broutent jusqu’à la terre l’herbe qu’ils préfèrent ; si
l’an prochain plus rien ne pousse, ils iront plus loin, ils sont des
nomades ; et s’ils ne trouvent plus rien, ils mourront, mais ne
l’anticipent pas.
En fait, si je comprends la métaphore, dans la réalité, ce n’est même pas vrai ! l’expérience montre que c’est l’activité des herbivores qui favorise le plus la repousse de l’herbe. Ainsi, croyait on qu’il fallait réduire la population d’éléphants et autres ruminants sauvages pour faire reverdir la savane africaine pour les éleveurs, or, le résultat fut l’inverse., le sol devient encore plus aride. C’est à partir de ce moment là qu’on a compris que plus il y avait d’herbivores, plus le sol était fertile et l’herbe riche. Donc, non, les herbivores redonnent plus ou autant que ce qu’ils prélèvent. Bien sur, la sécheresse change la donne, mais c’est un élément extérieur.
si chacun est responsable, personne ne viendra mettre ses chevaux dans
mes prés ; ni cueillir mes carottes ; pourquoi » mes" ? Parce qu’il faut
que je mange, aussi ! et que je sois au moins assurée de ce qu’il y
aura dans ma casserole demain, que j’ai planté il y a deux mois, et
travaillé..... du reste je ne suis propriétaire d’aucune terre !
Le mot « responsable » vient du latin « respondere », qui veut dire répondre de. donc, vis à vis d’autrui, non de soi même.
Cela signifie que la responsabilité de ces prés se fait en relation avec autrui, en fonction des nécessités sociales et contraintes écologiques décidés d’un commun accord. Si pour toi cela paraît couler de source, il n’en va pas de même pour tous le monde ! Reste qu’à l’intérieur de ces limites, où la responsabilité de ces prés t’est confié, tu as toute liberté. Produire plus ou moins, aménager, créer doit être encouragé. Cependant, pour toute chose utile que tu ne peux réaliser, tu devra l’obtenir par celui qui saura, pourra le réaliser et donc devra échanger avec lui un temps de vie respectif. Etc,
Mais donc, après relecture et excepté ces deux petites remarques, je partage tout le reste de ton article.