En 2010 la Grèce aurait t-elle dû sortir de l’euro ou s’entêter à y rester et comment en sortirsi elle voulait en sortir ? Un consultant londonien primé pour son petit guide pratique de sortie de l’euro (article du 18 juillet 2012) :
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/61c54854-d042-11e1-bf44-a414478ac49f/Un_consultant_londonien_prim%C3%A9_pour_son_petit_guide_pratique_de_sortie_de_leuro
« Le manuel décrit les étapes d’une possible défaillance de la Grèce. L’entreprise britannique empoche 380 000 francs pour ses travaux. La sortie d’un pays de la zone euro est inévitable, mais cette rupture n’est pas assez préparée. Fort de cette conviction, Simon Wolfson, un riche homme d’affaires britannique, a lancé fin 2011 un concours économique, attribuant 250 000 livres (380 000 francs) à l’équipe qui proposera le meilleur « guide pratique de sortie de l’euro ». Le cabinet de consultants Capital Economics l’a remporté la semaine dernière, avec une proposition détaillée de 142 pages, dans laquelle il prévient : « Cela revient à essayer de défaire une omelette pour retrouver l’œuf qui a été cassé. »
Pour éviter la fuite des capitaux, et un effondrement des banques grecques, il ne faut surtout pas ébruiter la décision de sortir de la monnaie unique. « Bien sûr, on parle déjà ouvertement de la sortie de la Grèce de l’euro, mais les choses seront différentes quand une date précise sera annoncée », affirme Roger Bootle. Les autorités grecques doivent donc mettre en place les préparations nécessaires et faire ensuite l’annonce pratiquement en même temps que la sortie de l’euro, peut-être trois jours avant. Pendant cette brève période, un contrôle des capitaux devra être mis en place : concrètement, les Grecs n’auraient pas le droit de sortir d’argent du pays. « Il faut réduire au maximum la période de contrôle des capitaux », explique Roger Bootle. Néanmoins, il reconnaît que le secret sera difficile à garder, particulièrement parce que la Grèce devra informer tôt ou tard les autres membres de la zone euro, multipliant les risques de fuite. En cas d’ébruitement, un contrôle des capitaux plus long serait nécessaire.
Nouvelle monnaie latente. Toujours dans le but de ne pas ébruiter le secret, la nouvelle monnaie – la drachme – ne peut pas être fabriquée à l’avance. « Nous avons consulté le fabricant de billets De La Rue, qui nous dit qu’il faut environ six mois pour imprimer une monnaie nouvelle. » Seule solution, selon lui : pendant les premiers mois, les euros resteraient en circulation en Grèce, tels quels (sans tampon ni modification) mais deviendraient officiellement des drachmes. Au premier jour, une parité d’un euro pour une drachme serait appliquée, mais le taux de change s’écroulerait presque instantanément, sans doute de « 30% à 50% ». Qu’est-ce qui empêcherait alors les Grecs de sortir des valises d’argent liquide du pays, d’autant que les billets libellés en euros sont les mêmes dans toute la zone ? Roger Bootle écarte ce danger, rappelant que l’essentiel des transactions aujourd’hui ne se fait pas en billets, mais en monnaie électronique. De plus, sortir des valises n’est pas impossible, mais relève de la contrebande et l’organiser est difficile.
Faillite et contrôle d’inflation. Avec la dévaluation, le coût de la dette en devises étrangères (et notamment en euros) va fortement augmenter. Le pays ne pourra plus faire face, d’autant que son poids est déjà intenable aujourd’hui. Il faut donc faire officiellement défaut, et négocier avec les créditeurs pour ramener la dette à environ 60% du PIB. Dans le même temps, la nouvelle banque centrale doit tout de suite chercher à contrôler l’inflation, pour éviter un scénario à la Zimbabwe. « Il faut interdire l’indexation des salaires sur l’inflation », note Roger Bootle. Il calcule également que la dévaluation provoquerait une hausse immédiate des prix de 10%. Concrètement, cela signifie que l’impact pour les habitants du pays serait initialement très douloureux, avec une forte baisse du pouvoir d’achat. »
En fait ça été pire avec la dévaluation interne sous l’égide de la troïka (forte baisse des dépenses, et du pouvoir d’achat au-delà de 10%, et surtout hausse énorme du chômage) et la Grèce n’est toujours pas sortie d’affaire et il y a toujours une sous-estimation des inconvénients que rencontre un pays avec une monnaie surévaluée pour son économie et un endettement énorme.
Quant aux problèmes de la dette dont on nous rabat les oreilles, il parait qu’il n’y a pas de solution à part les cures d’austérité sans fin. Pourtant il y a des solutions alternatives.
1) Le 100% monnaie :
https://www.youtube.com/watch?v=AgxHoqCZZj0&index=5&list=PLE_-2rZv8j2ro-QgxzK9nvi9O61dgE-Hx
2) Une proposition surprenante de l’économiste de Natixis, Patrick Artus. Article : « La BCE ne fera pas le pas qui serait utile » :
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=78303
Je résume ce qu’il dit : Lors d’une opération de Quantitative Easing classique la banque centrale achète aux banques les obligations d’Etat qu’elles ont elles-mêmes achetées sur le marché primaire de la dette. Pour l’État, à part le fait que la participation de la banque centrale fait baisser les taux d’intérêt, ça ne change pas grand-chose puisque l’emprunt doit être remboursé que ce soit à la banque commerciale ou à la banque centrale, sauf si la banque centrale fait quelque chose que ne peut faire une banque commerciale : annuler la dette pour l’État.
09/08 22:24 - Pilipe
« Pas facile d’acheter un appart, ou de faire construire » C’est surtout dur (...)
05/08 10:50 - trevize
On voit que vous êtes bien renseigné sur le système de retraite en France ! Vous avez cotisé (...)
05/08 10:45 - Saul
En 2010 la Grèce aurait t-elle dû sortir de l’euro ou s’entêter à y rester et (...)
05/08 10:22 - Peretz1
Effectivement voilà une solution qui s’approche de la vérité, la monnaie fondante : (...)
05/08 10:14 - Peretz1
« Vous les retraités, vous voulez qu’on vous donne du respect, mais je constate souvent (...)
04/08 23:52 - Pascal L
Tout à fait d’accord pour séparer la monnaie de stock de la monnaie de flux. Il viendrait (...)
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