"croire que les peuples avant d’etre dominé par les occidentaux etait
tous gentils tous beaux comme le démontre épicure juste au dessus montre
vraiment que faite une relecture partisane de l’histoire"
@scalino
Ce type d’idéologie date des années 60, de la fin de l’époque coloniale. Les discours d’un vieux Sartre déjà gâteux (son gâtisme date de la guerre) qu’on retrouve très bien dans ses entretiens avec Gérassi publiés il y a quelques années, n’y sont pas pour rien. N’oublions pas que dans les années 70, il a pris systématiquement le parti de défendre les pires terrorismes, aussi bien celui de la bande à Baader que celui de Septembre noir tristement célèbre par le massacre d’athlètes israéliens aux jeux olympiques de Münich. L’ancien colonisé, dans cette perspective, et quoi qu’il entreprenne, même dans l’ordre du plus monstrueux, reste un éternel innocent. Les crimes qu’il commet, il n’en est pas responsable. Tout est de la faute de l’ancien colonisateur, de la civilisation occidentale par conséquent.
La colonisation regardait les peuples qu’elle dominait comme on ferait de grands enfants totalement irresponsables. L’anti-colonialisme sartrien ne rompt pas du tout avec cette logique, il la renforce. Eternellement, nous serons des salauds ; éternellement, les anciens colonisés seront fondés à perpétrer leurs crimes : ils n’en seront jamais responsables, ils resteront d’éternels mineurs. Un peu comme ces petits voyous auxquels on trouve mille excuses parce qu’ils n’ont pas eu la chance de bénéficier de la bonne éducation bourgeoise.
Cette lamentable idéologie continue d’être véhiculée par des universitaires et la plupart des journaleux. Les Chagnollaud, les Laurens, les Gresh, les Enderlin (et j’en passe !) ont su faire de cette niche idéologique un véritable fonds de commerce. La manière dont le conflit Hamas/Israël a été traité par les media depuis un mois a été entièrement dépendante de cette vision des choses devenue la pensée dominante. Elle fait aisément prendre des vessies pour des lanternes au citoyen ordinaire médiocrement cultivé et qui n’a jamais songé à penser par lui-même.