Oui.
La tolérance inter-religieuse est ce dont nous avons débattu : le fait de ne pas avoir une religion exclusiviste, mais une religion qui tolère les autres religions, et ce, malgré la croyance en un DIeu Unique.
Il y a là la difficulté pour un croyant, pour le musulman mais pour le croyant d’autres religions, de croire que sa religion est la vrai religion et qu’il n’y en a pas d’autre de vrai : le musulman ne doit pas avoir de doute la-dessus. La vrai religion c’est l’Islam.
Et de croire en même temps, que, pour autant, les autres religions sont quand même légitimes et donc respectables. Le statut de protégé, (Dhimmi) vise à établir cette limite, pour éviter que le musulman ne donne libre cours à une intolérance trop commune chez l’être humain.
Un point important ici et que je n’ai pas encore souligné, c’est qu’en Islam, Dieu est Tout Puissant : L’existence de Chrétiens, de Juifs ou autres, est le résultat de la Volonté Divine et qu’il n’y a pas lieu de s’opposer à cette Volonté : il faut accepter l’autre tel qu’il est, parce que l’autre est voulu par Dieu.
C’est la tolérance inter-religieuse.
Ce que vous évoquez là :" la lapidation de l’adultère, la mise à mort
de l’apostat, l’amputation de la main du voleur, et la loi du talion", relève de ce qu’on appelle en Islam les Hudûd, les châtiments prescrits.
Mais ces châtiments ne concernent que les musulmans, pas les juifs ou les chrétiens ou autres : c’est une histoire de musulmans entre eux.
Les châtiments prescrits définissent l’autorité voulu par Dieu : ils permettent à celui qui est détenteur de l’autorité d’exercer son autorité : pas d’autorité sans possibilité d’appliquer des châtiments.
Il y a qu’ils sont obligatoires et non révocables.
Il y a que ces gens, ministres de la justice arabe ou je ne sais quoi, dont je ne sais pas moi-même qui ils représentent , n’ont de toute façon pas autorité pour dire autre chose que ce qu’ils disent.
Il n’y a pas un musulman sur terre qui a cette autorité.
Sauf à sortir de l’Islam et à devenir apostat.
Donc il n’y a pas débat sur les Hudûd. c’est l’islam.
il y a débat sur les conditions et les modalités d’applications.
Voir à ce sujet :
Tariq Ramadan Moratoire
La majorité des ulamâ’, à
travers l’histoire et jusqu’à aujourd’hui, est d’avis que ces peines
sont bel et bien islamiques mais que « les conditions exigées » pour
leur application sont quasiment impossible à réunir (notamment en ce qui
concerne la lapidation) : elles sont donc « presque jamais
applicables ». Les hudûd auraient surtout « une vocation
dissuasive » dont l’objectif serait d’établir la gravité, dans la
conscience des croyants, des actions entraînant de tels châtiments.