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Commentaire de Rounga

sur L'intégrisme est-il né avec le monothéisme ?


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Rounga Rounga 8 août 2014 10:05

le christianisme a aboli l’esclavage entre chrétiens.
La preuve c’est que la traite négrière n’a pas été interdite par les catholiques en général, vu qu’ils l’ont pratiqué pendant plus de 3 siècles.


Si ce que tu dis était vrai, alors pourquoi l’esclavage des indiens d’Amérique a-t-il été interdit ? 
Allez, comme j’ai la flemme, je te laisse visiter ce lien, qui te donnera suffisamment d’éléments sourcés pour contredire tes assertions. 


Le premier pays catholique qui a aboli l’esclavage universellement c’est la France, non pas par influence du catholicisme, mais bien à cause des idées de la révolutions, tirées des Lumières.
1794 : abolition de l’esclavage la république française

Effectivement, les Lumières s’étaient aperçu que l’esclavage était trop coûteux (il faut payer le gîte, la nourriture, etc.). Il était bien plus intéressant d’avoir recours à des prolétaires, qui donnent leur force de travail, et qui se débrouillent pour le reste.

C’est dans le siècle qui suit les Lumières que les mouvements contre l’esclavage se font de plus en plus important avec même des réunions internationales, alors que le catholicisme lui a dominé l’Europe pendant plus de mille cinq cent ans..

Le bon gros cliché de l’Eglise toute puissante, qui aurait pu empêcher ce qu’elle voulait rien qu’en bougeant le petit doigt. 


Donc ce qui a fait les Lumières c’est la dénonciation de la tyrannie, du pouvoir de l’église, l’appel à la liberté, la tolérance, l’abolition de l’esclavage etc.... 

Sauf qu’à l’époque des Lumières, la tyrannie, c’étaient les jansénistes, le Parlement (ces deux catégories débordant d’ailleurs l’une sur l’autre), et les physiocrates. L’Eglise n’avait aucun pouvoir en France à cette époque (cf. la bulle Unigenitus, qui n’a jamais été enregistrée par le Parlement, le nombre de curés envoyés aux galères simplement pour avoir obéi à l’Eglise). La « liberté » des Lumières, c’est la liberté des marchands et des entrepreneurs, qui étaient gênés par les lois sociales pratiquées à l’époque. Et j’imagine que quand tu parles de la « tolérance » des Lumières, tu parles de tous les auteurs qui s’opposaient à eux et qu’ils ont fait censurer, de l’acharnement maladif de Voltaire sur ses moqueurs et ses contradicteurs (Rousseau, Elie Fréron, qu’il a harcelé moralement et poussé à la misère pendant des années), qu’il a parfois envoyé aux galères ? Ah oui, elle est belle, la « tolérance » des Lumières ! La vérité, c’est que les philosophes des Lumières étaient les plus les plus intolérants de tous, et que pour combattre leurs ennemis ils les accusaient d’intolérance. Et le pire, c’est que jusqu’à maintenant on les a cru. 

.A partir du moment où les individus sont considérés comme ayant les mêmes droits, ils sont donc considérés d’égale dignité.

J’aimerais que tu te poses la question : pourquoi est-ce que c’est dans le droit que s’exprime cette égalité ? Je te donne un indice : libéralisme.

A partir du moment où l’individu est le moyen et le but de la société, la vie de l’individu est ce qui a le plus d’importance. D’où le développement des sécurités sociales, des systèmes de soins , de l’éducation pour tous etc.......

qui existaient sous l’Ancien Régime et qui ont été détruits à la Révolution.

en fait il y a une formule célèbre qui résume toute la nature de al société :
 »le roi est mort, vive le roi« au final l’individu royal n’a aps d’importance, c’est son statut de roi qui le défini, 

Rien ne me choque là-dedans. J’y vois plutôt le signe d’une société saine, qui a bien conscience du caractère cyclique de toutes choses.Mais je vois que tu opères une interprétation abusive de la phrase »le Roi est mort, vive le Roi« . On dirait que les gens disaient cela le coeur léger, presqu’avec joie. Or tu ne dois pas ignorer qu’une période de deuil était observée à chaque fois qu’un monarque venait à mourir. C’est donc bien qu’on considérait la personne du roi en elle-même, en tout cas bien plus que maintenant, avec nos hommes politiques interchangeables, qui ne sont même plus des personnes, mais des images publicitaires assorties d’un slogan vendeur.

et c’était partout pareil comme ça, de l’esclave au roi. Puisque l’esclave n’était qu’un objet sacrifiable par son maitre dont la vie n’avait pas de valeur.. 

Cf. mon lien plus haut. Je te rappelle par ailleurs que l’esclavage n’existait qu’à la marge de la société, dans les territoires nouvellement conquis où l’Eglise avait une autorité moindre. En métropole il n’y avait pas d’esclavage. 

De même que l’inquisition démontre le peu de valeur accordée aux individus par l’église, de même que les guerres fréquentes. Et je aprle pas des tortures, des mutilations, des expositions publiques de suppiciés etc...
De même que la pratique de mariages arrangés avec interdiction de divorce, c’est la négation totale de l’individu, la communauté décide de son sort de sa naissance à mort.

Et une bonne brochette de clichés pour couronner le tout.


Pour petit indice, sur l’importance de la vie individuelle, c’est le fait que à ces époques les femmes avaient beaucoup d’enfants, mais beaucoup mourraient avant d’atteindre l’âge adulte, donc en fait dés la vie familiale on s’habituait à la perte d’individus, tant que la communauté n’était pas menacée (assez d’enfants survivants), tout allait bien.

T’as pioché ça chez Elisabeth Badinter ? Tu crois vraiment que les gens qui perdaient des enfants se disaient que »tout allait bien" ? 

Donc ce que tu as à me répondre c’est juste une confusion de concepts encore et encore....

Je passe mon temps à faire des distinctions entre les concepts que tu mélanges allègrement pour t’aider à dépasser tes catégories de pensée qui ne reflètent pas la réalité (on voit le nombre d’erreurs historiques que tu commets et de faits avérés que tu mets sous le tapis), et c’est tout ce que tu trouves à dire ? 

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