@ Hervé Hum,
Bien que je ne reconnaisse pas vraiment les propos que vous m’attribuez dans votre commentaire (’Car quoique vous en dites, une large majorité de citoyens ne pensent pas à devenir riche et marcher sur la tête des autres...’... Ah bon j’aurais dis ça ?), je vais tenter une réponse :
Sur votre propre commentaire : oui je ne suis pas complètement idiot, j’avais remarqué vos timides précautions oratoires sur la productivité.... Ok. Mais ce qui a l’air de vous échapper comme beaucoup ici, c’est que la simple remise en cause, même partielle, de la productivité (on ne sait pas dans quels domaines d’ailleurs), aboutit à une remise en cause totale du concept : dans une économie marchande (une vraie, pas une fausse comme en France et comme je l’explique dans mon post précédent ou le secteur privé réel n’existe quasiment plus), c’est à dire dans une économie de concurrence et de compétition entre entreprises, seules les entreprises les plus productives survivent... les autres disparaissent. Le seul moyen d’échapper à la productivité ? Echapper à la concurrence grâce à des privilèges de droits ou de fait (voir mon post précédant) : voilà le sport national : passer son temps à construire un discours fumeux destiné à camoufler l’absence de productivité (service public, continuïté territoriale, nécessité de prendre beaucoup de temps pour faire des risettes aux malades dans les hôpitaux, necessité de créer des ’fleurons industriels’ suffisamment puissants pour s’imposer à l’étranger (pour justifier dans les grandes entreprises privées les ententes, illégales, mais néammoins multiples....). Ces monopoles multiples n’ont cessé de se multiplier au détriment, en fait, d’une frange fragilisée de la population qui subissent - toujours les mêmes parce qu’à force de précarité, il n’ont jamais le bon CV - les situations de chômage et de précarité... Les chômeurs et précaires sont la variable d’ajustement du secteur pléthorique des privilégiés de l’emploi (toutes les situations de monopole de droit ou de fait...).
Ceci dit, mes affirmations, j’en conviens, ne sont pas le fin mot de l’histoire et, je suis totalement d’accord avec vous sur un point : l’augmentation constante et exponentielle de la productivité peut poser les problèmes que vous évoquez.
Mais
outre que ce n’était pas le sujet (on parlait de la productivité du
service public, alors que vous n’évoquez que la productivité dans
les entreprises privées), le débat est loin d’être tranché : les
économies les plus productives sont loin d’êtres les plus sous
employées :
- cf taux d’emploi en France et en Espagne (sans parler de l’Allemagne...).
- le taux d’emploi est en France, et contrairement à une idée reçue (ça doit être vrai pour toutes les grandes économies), supérieur de 10 points à ce qu’il était au moment des 30 glorieuses, dans les années 60. Exprimé différemment, la venue massive des femmes (et peut-être de l’immigration) n’a pas pu être intégralement compensé par le secteur productif... (on pourra, j’en conviens, en partie objecter, que l’augmentation du taux d’emploi est aussi le fait d’une marchandisation du travail des femmes (gardes d’enfants, enseignants, taches ménagères...).
Enfin pour terminer :
Que le chômage et le sous emploi soient économiquement, humainement et psychologiquement dramatiques, scandaleux et destructeurs... je n’en ai aucun doute... Moi, personnellement, je suis favorable à une baisse drastique du temps de travail (mais sans perte de productivité horaire) à 32 heures avec, évidemment, une baisse, au moins partielle des salaires... là je sais, il n’y a plus personne pour être d’accord avec moi, car en France, on vous dira toujours : c’est au riches de payer... C’est en partie vrai, mais ce n’est pas toute l’histoire : j’ai la conviction qu’en France et comme on le voit toujours ici, c’est toujours l’autre le riche, jamais soi. Or pour moi, la France souffre de catégories salariales et multiples prédatrices qui additionnées représentent une ponction au moins aussi destructrice que celle opérée par les plus riches...
11/08 00:25 - moumou
mdr , l’exemple du ’sirop’ . :-)) Sans rire, vous croyez vraiment que les 15 (...)
10/08 23:37 - phyto
Hello ! Il me semble que c’est plus la déflation qui nous guette pour le nomment, exemple (...)
10/08 23:02 - oj
par contre, en effet, ce crois que pour etre riche il faut : creer de la valeur marchande OU (...)
10/08 22:48 - oj
peut-etre n’en partent-ils pas parcequ’ils ne fonctionnent pas à l’instinct (...)
10/08 13:26 - L’enfoiré
Vous n’aimez pas l’inflation, vous allez détester la déflation.
10/08 13:05 - Mowgli
Faites comme moi, abonnez-vous à la newsletter de l’auteur. Ça vous rappellera les (...)
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