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Commentaire de gidmoz

sur Création monétaire : sortir des idées reçues !


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gidmoz gidmoz 8 août 2014 19:36

@ikant

Si la banque crée et dépense une somme égale aux intérêts dus, les « intérêts manquants » ne manqueront pas. Nous sommes tous les deux d’accord sur ce point essentiel. C’est de la logique élémentaire et de l’arithmétique d’école primaire.

Sur la base de cet accord entre nous, nous nous opposons désormais sur le fait de savoir si la banque a intérêt, ou non, à émettre une telle quantité de monnaie. 

L’intérêt et la force probante de mon exemple simple est qu’il est une expérience de la pensée. C’est la méthode ordinaire de travail en science physique. Plus l’exemple est simple, plus la portée des conclusions sera universelle. Cette méthode de pensée est applicable dans mon exemple de la banque « delile ».

Ma banque « delile » peut être située sur une île déserte ou en plein Paris, au milieu d’autres banques et d’autres monnaies. ma banque « delile » peut avoir un seul client, deux ou trois. Mon exemple n’exige aucune référence à quelques théories que ce soit. Ni au freebanking, ni au concept de banque centrale, ni au système monétaire, ni au capitalisme. 

Le seul postulat de mon exemple est que la monnaie émise par cette banque « delile » est la promesse de quelque chose. Ce quelque chose peut être un bien quelconque, un bien qui a de la valeur. Pour fixer les idées, on peut supposer qu’il s’agit d’une promesse d’un gramme d’or, ou une promesse d’un euro. Mais un autre bien conviendrait tout autant.


Pour ceux qui souhaitent raisonner sur du concret, ils pourront imaginer que cette monnaie « delile » est une des monnaies que créent certaines municipalités françaises dans un but pédagogique.

Votre argument consiste de remettre tout de suite cette banque delile dans un contexte réel, dans le contexte de l’économie. Je vous demande de surseoir à quitter mon modèle simpliste. En effet, notre désaccord porte sur l’utilité pour la banque « delile » de ne pas dépenser cette somme égale au montant des intérêts dus.

Avant de quitter mon modèle simple, on peut encore en extraire des conclusions précieuses sans changer les hypothèses simples du départ. On s’enrichit plus en dépensant tout de suite qu’en dépensant la même somme plus tard. La différence est une valeur égale au taux d’intérêt. Ne pas dépenser cet argent est une perte séche pour la banque « delile ». Une troisième stratégie consiste à dépenser cette somme en monnaie « delile ».

Mais la banque delile pourrait envisager une stratégie proche de celles que vous évoquez. Elle pourrait renoncer à dépenser ces 20 « delile ». Cette pénurie de monnaie « delile » augmenterait la demande de ces « delile » et donc leur valeur. Une qualité majeure de la monnaie est la stabilité de sa valeur.

Une variation de valeur incite l’usager à choisir une autre monnaie plus stable. Cette stratégie de la banque serait donc suicidaire car elle perdrait tous ses clients. Le directeur de la banque serait fou d’adopter cette stratégie déloyale pour l’emprunteur et suicidaire pour la banque.


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