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Commentaire de JL

sur Le revenu universel est inévitable


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Francis, agnotologue JL 13 août 2014 16:29

Copier collé, extrait du blog écologie politique, Par Aude le mardi 12 août 2014

’’Dominique Méda, dans un remarquable entretien publié le 1er mai dernier, fait le point sur les dangers que présente le revenu garanti :

« Je n’arrive pas à être convaincue que c’est LA solution. D’abord je pense que notre société n’est pas prête à délier à ce point travail et revenu, et surtout à abandonner à ce point le mythe de l’incitation individuelle au travail. Je crains aussi que cette solution ne soit l’occasion de se donner bonne conscience : on donnerait un tout petit revenu à un ensemble de personnes exclues du système productif, devenu de plus en plus sélectif, et tout serait réglé. »

(C’est moi qui souligne.) Elle rappelle que les outils pour sortir du chômage de masse et améliorer la qualité de vie colonisées par le travail sont à articuler les uns aux autres :

« Je préfère de loin une solution qui me paraît plus exigeante et qui conjuguerait le partage du travail, un revenu maximum empêchant un petit groupe d’accaparer et de privatiser des ressources collectives, et une protection sociale généreuse, qui serait largement déconnectée du travail et détachée du mythe de la productivité individuelle du travail. »


Dans « Habere otium faciendi », l’écosocialiste Corinne Morel-Darleux livre de jolies considérations sur le temps libre et le « repos fertile », qui font selon elle écho aux « débats sur l’allocation citoyenne ou revenu universel ». Impensé du texte : cet otium bénéfique, temps pour se reposer, se ressourcer, penser et imaginer, a du sens en tension avec le temps de la mise en œuvre, celui de l’activité. De quoi se reposer quand on n’a pas de raison d’être fatigué-e ? Comment jouir de vacances quand on n’a que du temps libre ? A quoi bon imaginer faire quand on n’a pas les ressources de l’homo faber ? C’est évidemment la réduction drastique du temps de travail, hebdomadaire et lors de congés sabbatiques, qui permet le mieux le balancement qu’elle décrit, le passage d’un état à l’autre. Mais il n’y sera pas fait allusion.’’

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