Concernant les multinationales, oui, on leur donne notre argent volontairement. Je donne de l’argent à Monsanto à chaque fois que j’achète mes légumes à carrefour, par exemple. Si je les achetai dans une AMAP par exemple, je pourrai contrôler que l’agriculteur n’utilise pas de pesticides.
Pour les autres multinationales, c’est la même chose. On a toujours le choix, même si c’est parfois extrêmement difficile de s’en arracher (comme pour total ou edf par exemple), on peut arriver à le faire. Difficile par exemple de se passer de total quand on habite en campagne et que son lieu de travail est à 50km ; cependant, la personne qui se trouve dans cette posture, a bien fait le choix d’habiter à la campagne, et d’y rester malgré la distance. Pour se passer de total, il faut soit trouver un boulot plus proche (dur dur), soit monter sa propre affaire (encore plus dur dur ici), passer au télétravail (pas encore très développé ici), soit déménager, soit se mettre au chômage, quelque chose comme ça ... Ha oui c’est dur, mais c’est comme ça, on peut avoir le beurre et l’argent du beurre. Je ne vois pas d’autres solutions, pour se passer de total, que d’arrêter de soi-même d’utiliser du pétrole. Energie nucléaire => réduire sa consommation, installer des panneaux solaires...
Ce qu’il faut bien garder en tête, c’est que les transitions prennent du temps. Monsanto par exemple, aujourd’hui on ne peut pas se passer d’eux, ce serait la famine généralisée. C’est triste mais c’est comme ça. Par contre, on peut progressivement repasser vers une agriculture plus saine, apprendre à ne plus avoir de monsanto, et se réjouir le jour où on verra enfin cette boîte se casser la gueule toute seule. Par contre, les forcer à fermer, interdire les produits qu’ils vendent, sont des solutions non-viables, puisque nous mourrions tous de faims si on les applique telles quelles. Manifester contre cette boîte, ou contre les agriculteurs qui utilisent leurs produits, est totalement inutile ; si nous ne voulons pas de bouffe empoisonnée, on n’en n’achète pas, ou le moins possible, et les paysans arrêteront d’en produire.
La société de consommation, ça fonctionne dans les 2 sens : les multinationales créent de nouveaux besoins et nous appâtent avec nos désirs, nous pouvons faire de même. Eux ils veulent notre pognon, le client est roi, si nous cessons d’acheter leurs produits, il faudra bien qu’ils changent.
Maintenant, en ce qui concerne le service public, vous écrivez : « la première conséquence du RU pour nous, pékins de base, ce sera moins de services publics, pour commencer ! »
Je ne suis pas vraiment d’accord avec ça. Forcément, avec le RU, on aura besoin de moins de monde aux ASSEDICS et à la CAF, pour la simple raison que le RU viendra en remplacement de certaines prestations déjà existantes. Mais je ne vois pas vraiment en quoi c’est un mal ? Ces gens auront un RU comme tout le monde, et leur temps libre tous les jours pour trouver une occupation ailleurs.
Je ne vois pas trop de quels autres services publics vous voulez parler. Du reste, avec du temps libre à gogo, les gens pourront s’investir dans des associations, et remplir les missions du service public (et même des missions qu’ils devraient remplir mais ne remplissent pas !). Après tout, l’état c’est nous, le service public, c’est nous. Pourquoi ce serait à une super-entité, l’état, de s’occuper de tous nos problèmes ? On n’est jamais si bien servi que par soi-même.
Vous dites que le RU est la meilleure façon que rien ne change pour les nantis, je dis que c’est tout le contraire, car avec du temps libre, et l’assurance d’un pécule mensuel pour assurer les besoins de base (l’esprit libre), on aura tout ce qu’il faut pour apprendre à se passer des multinationales ; réapprendre une agriculture saine, remplacer chaque système breveté par un équivalent libre pour leur couper l’herbe sous le pied, et on n’aura plus peur d’éradiquer les taches pénibles par l’automatisation, puisque plus peur de mettre quelqu’un au chômage.
mon commentaire se finit en queue de poisson, il y a encore bien des choses à dire, mais je dois filer.