’Après
le « blanchiment » de l’armée d’Afrique victorieuse,
imaginé par De Gaulle pour éviter aux parisiens de les voir en tête
des libérateurs’
Le
’blanchiment’ des troupes est tout à fait normal, car il correspond
à la réalité de terrain et à la réalité sociologique de la guerre :
-
les plus impliqués tout au long de la guerre ont été, et de loin,
les européens : la seule campagne de France à fait 58.000 morts
militaires pour les seuls français (216.000 militaires français
pour toute la guerre), contre 18.000 maghrébins pour toute la
guerre.
-
donner la palme de la libération aux troupes françaises restantes
africaines (composées d’ailleurs pour moitié de pieds noirs), c’est
confondre les causes et le conséquences :
-
les africains étaient sur-représentés uniquement parce qu’ils
avaient été les moins exposés pendant toute la guerre, protégés
qu’ils ont été par l’éloignement géographique de l’épicentre du
conflit, par le manque d’intérêt ou de moyens de l’Allemagne vis à
vis de l’Afrique et surtout par le débarquement américain de 42...
Aussi
donner les honneurs à ceux qui sont là parce qu’ils ont été les
moins exposés, revient à attribuer, comme vous le faites, le
bénéfice de toutes les guerres aux derniers entrants et aux moins
combatifs...
Comme dans toute vérité, ce n’est pas un fait qui
fait une vérité, mais le poids réel de ce fait dans
l’ensemble des faits qui constituent la vérité qui compte... Or,
dans l’ensemble du conflit,le poids réel des africains dans le
dénouement de la guerre, vous ne pouvez l’ignorer, est anecdotique.
Dans
quelques années, avec ce genre d’article, on va finir par nous dire
que ce sont les africains qui ont gagné la guerre... comme ils
finissent, à force de se leur répéter, par le croire au pays... Je
vous explique pas les conséquences. Après il faut se taper des
films aussi ridicules qu’Indigènes... et des gens à revendications
infinies...