? ?? « Des projets entre pays...pas avec les dictateurs de Bruxelles et leur monnaie dévastatrice. »
L’espace est un domaine où les tenants des accords intergouvernementaux peuvent donner l’illusion que ce sont les pays qui décident. Bien sûr il y a du vrai, notamment avec les « programmes optionnels » de l’Agence Spatiale Européenne, pour lesquels chaque pays décide de sa contribution.
Mais il y a aussi les « programmes obligatoires », que tous les membres financent, à hauteur de leur PIB respectif, et qui à la « Ministérielle » de 2012 à Naples représentent 4.1 Mds € sur 10.3 Mds€, donc 40% du total ! Et ces programmes obligatoires incluent (par exemple) les actions pour Ariane, où la France est très impliquée...
Et il est bien clair que la France ne pourrait pas financer seule la très grande majorité des programmes !!!
Sur NEOSAT, programme Artes optionnel cité dans l’article, la France intervient (certes) pour 49.42%, le Royaume Uni à 27.8%, mais aussi les 19 autres membres, pour 22,8%, chacun à 5% ou moins, ! (donc boujour les discussions pour mener un programme à 21 nations... s’il n’y avait pas un organisme comme l’ESA !) De plus ce programme NEOSAT a reçu un soutien fort des autres pays (259 M€ sur 300), mais il reste encore 41 M€ qui seront couverts par l’ESA, soit 13,7% par tous les membres.
Source : wallonie-espace-be n°65, nov.déc.2012
tableau pages 18 et 19.
Donc tout compte fait, la France n’intervient (directement) « que » pour 128M€, sur 300, soit 42,6%, le RU pour 72 M€, les autres pour 59 M€, et tous pour 41 M€ supplémentaires... En période de disette budgétaire, que traverse la France, que pourrait-elle financer ???
Enfin, faut-il rappeler que « l’Union européenne contribue directement (dans le budget de l’ESA) à hauteur de 21% en 2013. » Source Wikipedia ESA (déplier le paragraphe ’Participation financière des différents membres en 200 ?’ pour avoir les détails)
Quant à la Commission européenne, elle intervient de plus en plus, depuis le traité de Lisbonne notamment, alors qu’avant tout se passait à l’ESA. Cette intervention croissante de l’UE est une bonne chose, avec la participation croissante du parlement Européen, mais elle ne va pas de soi, puisqu’il faut réaménager (assez profondément) les fonctionnements d’avant, pour arriver à une fonctionnement le plus fluide possible entre l’UE et l’ESA (qui était avant l’Agence pour l’UE, alors qu’elle devient l’Agence de l’UE).