Darwin n’a jamais eu prétention à expliquer toute la vie ; il s’est appliqué à expliciter une mécanique/dynamique qu’il avait d’abord noté en élevant des pigeons. On appelle d’ailleurs cela la théorie de l’évolution, ça veut dire ce que ça signifie quand même. Ce procès a lieu par contrecoup, du fait que la théorie de Darwin nie de facto la croyance d’un monde clef en main et figé avec un deus ex machina à la commande. Mais Darwin n’a jamais occulté ses limitations dans la compréhension et n’a rien d’un dogmatique, etc.
Ex parmi d’autres : « Le temps pendant lequel une espèce isolée ou un genre peut persister ne parait dépendre d’aucune loi fixe. » = que la pensée n’est pas en mesure de théoriser et synthétiser.
L’évolution n’a rien d’une vue de l’esprit, elle est constatable dans l’expérience et reproductible dans une certaine mesure. C’est du reste ainsi que Darwin a pu la penser via la colombophilie. Quand on crée ou modifie une race de chien ou autre via l’hérédité et la sélection, on reproduit simplement cette mécanique/dynamique avec cette nuance que c’est notre volonté qui est aux commandes et non celle de la nature. C’est la raison pour laquelle Darwin a isolé l’animal domestique de l’animal sauvage.
De plus, la mutation ne s’effectue nullement de façon purement mécanique et linéaire, genre une nageoire pousse à l’individu ; elle devient de plus en plus importante au fil des générations. Par ex, un individu peut hériter de traits provenant des grands-parents alors que ces traits n’étaient pas présents chez les parents.
Très simplement, les détracteurs de Darwin n’ont sans doute jamais lu Darwin, sont ignorants de ce qui se passe dans le réel et est constatable de visu. Ils croient que dauphin et requin sont frères et qu’il y a dans la nature des lapins normaux, d’autres à long cou, demi cou et même sans cou !