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Commentaire de heliogabale

sur Hollande, Valls, l'Euro et Merkel


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heliogabale heliogabale 21 août 2014 21:28

Mais il est à craindre que comme avec N. Sarkozy la réponse de la chancelière soit un « NEIN » fort et clair.

Les tractations franco-allemandes mériteraient une analyse sociologique...

Norbert Elias avait essayé de comprendre pourquoi la bourgeoisie française avait pris le pouvoir plus rapidement que la bourgeoisie allemande.

En France, l’unité politique autour d’un roi absolutiste (monopole militaire, pouvoir de lever des impôts, une richesse très importante...) avait permis l’émergence d’une noblesse de cour démilitarisée côtoyant une bourgeoisie commerçante (il était interdit à un noble de faire du commerce à moins qu’il n’abandonne sa charge) ou « technicienne » (fonctionnaires chargés de l’administration de la cour et du pays, notaires etc.). Dans le cadre de la monarchie absolue, ces deux classes sont rivales mais il y a beaucoup d’interpénétrations et un bourgeois peut devenir noble (ex : noblesse de robe). La distinction y prend une très grande importance et les intellectuels sont donc très présents et bien intégrés dans ce microcosme : les échanges et la contradiction ’civilisée« font partie de la vie de cour.

En Allemagne, c’était très différent. L’unité politique du pays s’est faite bien plus tard. On avait des états qui se préoccupaient de leurs frontières et donc des sociétés très militarisées où les aristocrates avaient une place prédominante. Les échanges et le commerce entre les états était difficile, on avait donc des unités très isolées. Les échanges entre les intellectuels étaient moins nombreux d’où une certaine fermeture d’esprit lorsqu’il faut échanger.

En France on a l’amour de la dissertation et de son fameux thèse\antithèse\synthèse ou pour faire simple »oui/mais/plutôt« ou encore un »non/mais/quoique". Le Français se trouve rapidement désemparé face à un Allemand qui lui dira Nein alors qu’il fait preuve de souplesse et d’ouverture d’esprit.

De ces réunions, on voit bien que la France sort toujours perdante... mais nos gouvernements font preuve de souplesse dans l’interprétation de cette défaite et module le non allemand.

On passe alors du oui/mais/plutôt au non/mais/quoique ou comment se contredire en faisant croire que l’on dit la même chose. smiley


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